Les résultats de la dernière vague du Baromètre Santé 360 sur la prise en charge du vieillissement et de la dépendance en France , réalisé avec le concours scientifique de la Chaire Santé de Sciences Po, Nehs, la FEHAP, France info et le Figaro Santé, viennent tout juste d'être publiés.
La prise en charge du grand âge et de la perte d'autonomie angoisse l'Europe
Pour appréhender ce sujet, les auteurs ont interrogé en miroir à la fois, les Français - dont ceux qui sont les plus confrontés à ce sujet (les aidants notamment) - leurs personnels soignants (médecins comme infirmières), mais aussi les Européens pour comparer le vécu et les perceptions et ce qui se passe dans les autres pays de l'UE.
La prise en charge du grand âge et de la perte d'autonomie, un cauchemar pour les européens
75% des Européens se sentent concernés à titre personnel par la prise en charge du grand âge et de la perte d'autonomie. Mais cette préoccupation, jugée majeure par 9 Français sur 10 et autant de soignants (médecins et infirmières), est largement insatisfaite : les deux-tiers des Européens comme des Français se disent mécontents de la prise en charge de cette question dans leur pays. Résultat, 68% des Français sont inquiets voire angoissés par ce sujet.
Plusieurs explications possibles
Alors qu'en France, les problèmes de santé sont la première crainte liée au vieillissement, les Français se sentent mal informés sur le sujet et les EHPAD pâtissent d'une image particulièrement mauvaise (68%) contrairement aux personnels soignants qui sont, eux, plébiscités (60% à 79% de bonne image).
Dès lors, en cas de perte d'autonomie, les Français disent vouloir rester à domicile. Même s'ils sous-estiment largement le coût des EHPAD. Il existe un écart de 1 à 3 entre ce qu'ils seraient prêts à payer et le coût réel moyen, et ont peu de connaissance sur les dispositifs d'aides existants (tous sont majoritairement méconnus)
Les « aidants » sont méconnus, les médecins généralistes plébiscités
Les « aidants » représentent plus de 7,5 millions de Français, mais les médecins sous-estiment largement (4 fois) leur importance et leur nombre.
A l'inverse, les soignants en général et les médecins généralistes en particulier jouissent d'une formidable reconnaissance. Souhaitant toujours que le médecin généraliste reste au coeur du système, les Français sont aussi favorables à toutes les pratiques avancées permettant aux infirmiers, pharmaciens, etc. de pouvoir suppléer les médecins dans leurs tâches.