Les gériatres et gérontologues demandent plus de liberté en Ehpad, moins de masques, moins de contrôles et moins de mesures restrictives.
La SFGG dénonce les restrictions « qui sévissent encore trop souvent en Ehpad »
Alors que les données de Santé publique France au 26 mai révèlent une diminution de la circulation du Sars-CoV-2 pour la 6e semaine consécutive, une amélioration des indicateurs épidémiologiques, des taux d'incidence, de positivité et d'admissions à l'hôpital en baisse dans toutes les classes d'âge, la Société française de gériatrie et gérontologie (SFGG) alerte dans un communiqué du 30 mai « sur les mesures de restrictions limitatives qui sévissent encore trop souvent en Ehpad ».
Sa présidente Nathalie Salles, professeure de gériatrie, le déplore, dans encore trop d'établissements médico-sociaux « les mesures barrières mises en place pendant l'épidémie de Covid-19 n'ont toujours pas été levées, conduisant à des privations de vie sociale injustifiées ».
Les dernières recommandations du ministère des Solidarités et de la Santé remontent au 6 avril et la SFGG demande leur mise à jour : fin du port du masque mis à part au moment du soin, arrêt des contrôles et dépistages systématiques, assouplissement des visites et animations ».
« A vouloir trop en faire, on augmente l'isolement des résidents d'Ehpad avec un risque important de mort sociale, dénonce, elle aussi, Sophie Moulias, gériatre à l'hôpital Ambroise Paré et spécialiste des questions éthiques : il ne faut jamais perdre de vue l'idée que la santé est un bien global dont la relation à l'autre fait entièrement partie et que la privation relationnelle a des conséquences dramatiques ».