Chaque année se déroule le congrès du GAG, le Groupement national des Animateurs en gérontologie. RDV cette année les 26 et 27 novembre à Bordeaux pour évoquer les enjeux et les évolutions de l'animation de la vie sociale avec les personnes âgées.
La vie sociale en question
Pour sa 14è édition, le Groupement des animateurs entend continuer de faire évoluer sa profession. C'est ainsi qu'il initie ses « 2è Etats Généraux ». L'occasion de débattre autour de trois axes de réflexion : L'évolution des publics et leurs attentes, l'évolution des contextes d'exercice de l'animation, des animatrices et des animateurs, l 'évolution des finalités et des pratiques de l'animation et des rôles des animateurs. Bernard Hervy, Fondateur et vice-président, revient pour Géroscopie sur les conditions de cette mutation.
La mission des animateurs d'établissement évolue-t-elle de manière satisfaisante ?
Les évolutions varient selon les secteurs, mais notre dernière enquête nationale montre une augmentation quantitative (même si cela reste très modeste) avec 1 animateur pour 65 résidents en établissement et surtout une augmentation en qualification et compétence. Mais cette évolution reste trop faible face aux demandes des personnes âgées, à domicile, dans les territoires et en institution.
Comment percevez-vous l'évolution de cette fonction dans les années à venir ?
L'évolution de la fonction animation comme du rôle des animateurs sera liée à 2 facteurs : le changement de public, une génération nombreuse et exigeante, habituée à faire passer ses désirs avant ses besoins d'une part, et la transformation des conditions d'exercice d'autre part. L'EHPAD comme modèle unique est en échec. D'autres choix seront indispensables. Les théories sur "l'EHPAD hors les murs" montrent que certains n'ont pas encore compris et cherchent à exporter le concept d'EHPAD dans d'autres contextes. Les personnels d'aujourd'hui comme les vieux de demain ne veulent pas y aller. A l'évidence, les territoires joueront un rôle de plus en plus important, en particulier sur le décloisonnement et les coopérations. L'animation de la vie sociale constituera un facteur de continuum de vie essentiel. De plus, la crise durable de recrutement (car liée à des quasi impossibilités d'évolution dans certains métiers) obligera à revoir les fonctions et les équilibres.
Qu'attendez-vous de vos 2è États généraux ?
Nous menons actuellement le "GAG-TOUR", une tournée de réunions dans toute la France, durant lesquelles nous recueillons les avis et propositions des animateurs. Et ils en ont ! Ces propositions seront débattues lors de notre prochain congrès, et c'est lui qui décidera des lignes d'orientation sur l'évolution de l'animation et du métier d'animateur pour répondre aux nouvelles exigences du public et des contextes. Il est bien sûr trop tôt pour savoir ce qui sera décidé. Très concrètement, le congrès CNAAG verra le lancement de notre nouvel outil, "GAGpro", un outil d'aide à l'animateur avec blog d'information, forum d'échanges, ressources (plus de 200 déjà en ligne, textes réglementaires, articles, vidéos...). Il propose aussi des outils de coopération des animateurs entre eux, en particulier pour les réseaux locaux et nos groupes de travail. 8 groupes locaux travaillent déjà avec "GAGpro", et nous ouvrons ce service aux adhérents. L'accès à "GAGpro" se fait par adhésion (directe ou via une association locale membre), ou par partenariat avec le GAG.