Redoutée des Français, la maladie d'Alzheimer véhicule bon nombre de préjugés. C'est aussi la maladie qui nécessite le plus de solidarité.
Le 21 septembre, C'est la Journée mondiale de lutte contre la maladie d'Alzheimer
900 000 personnes vivent aujourd'hui avec la maladie d'Alzheimer ou une pathologie dite apparentée. A leurs côtés, plus de 2 millions de proches aidants.
Comme l'explique France Alzheimer sur son site internet, 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, et ne représentent pourtant que la moitié des personnes malades. En 2020, 1 français sur 4 de plus de 65 ans sera touché par la maladie. Une maladie qu'on ne sait toujours pas soigner. Les médicaments agissant à l'heure actuelle " seulement " sur les symptômes.
Alors en cette journée mondiale, France Alzheimer se mobilise pour continuer d'informer. Un Village Alzheimer est installé Place de la Bataille de Stalingrad à Paris, du 21 au 24 septembre. L'occasion de participer à des conférences, ateliers et échanges libres " pour mieux comprendre et faire face à la maladie ".
Mais tout ne se passe bien sûr pas à Paris. Partout en France, les associations départementales se mobilisent. Pour connaître les actions près de chez vous, connectez vous sur le site de France Alzheimer.
De nombreuses entreprises apportent leur soutien à France Alzheimer. C'est notamment le cas de Korian qui a ouvert les portes de ses 291 maisons en France et 576 en Europe, pour proposer conférences, ateliers et jeux le 19 septembre. Pour accompagner ses résidents, Korian réalise un bilan personnalisé des capacités et prescrit un programme mis en oeuvre par ses professionnels de santé. Au programme, thérapies fonctionnelles, cognitives et comportementales.
Le point côté recherche
Côté recherche, selon le Professeur Mathieu Ceccaldi, Responsable du Centre Mémoire de Ressources et de Recherche Alzheimer PACA Ouest, le programme Dhune travaille à l'élaboration d'un dépistage très précoce. Il y a eu beaucoup d'essais cliniques qui ont malheureusement échoué car ils arrivaient à un stade trop tardif de la maladie ", explique t-il dans un communiqué. " La tendance actuelle est d'utiliser des médicaments susceptibles d'agir directement sur les lésions cérébrales, notamment des anticorps monoclonaux anti Amyloïdes pour détruire la protéine Amyloïde et de tester les nouvelles molécules sur des personnes le plus tôt possible, quand elles ont très peu de symptômes. Nous devons donc être capables d'effectuer un diagnostic très précoce et d'identifier de nouveaux biomarqueurs. C'est l'axe que nous développons notamment avec les chercheurs du programme DHUNE. Peu de centres en France sont impliqués dans la recherche thérapeutique car elle est chronophage et nécessite des équipes spécialisées et un plateau technique important. Nous avons la chance avec DHUNE, d'avoir une équipe de chercheurs dédiée, ayant accès aux technologies de neuro imagerie de pointe (IRM 7T du CEMEREM: seul appareil en France corps entier et multinoyaux), et nous collaborons avec la médecine nucléaire qui développe des outils d'imagerie moléculaire (CERIMED). Nous travaillons également sur la thématique spécifique de la neuropsychologie afin d'établir la relation entre la cognition et les différentes parties du cerveau impliquées et développons des tests qui pourraient contribuer à un diagnostic précoce. C'est un des points forts de notre service. "
AVEC, une grille de repérage des déficiences sensorielles
De leur côté, la Fondation Médéric Alzheimer et les enseignes Optic 2ooo et AUDIO 2000 publient les 1ers résultats de l'évaluation de la grille de repérage des déficiences sensorielles " AVEC " (Audition, Vision, Equilibre et Cognition). Cette grille, adaptée pour les EHPAD et les résidences autonomie, a été testée dans 17 EHPAD et résidences autonomie, auprès de 300 résidents. Les premiers enseignements révèlent que la baisse de la vision et de l'audition sont un facteur de risque de la maladie d'Alzheimer qui peut entraîner, chez les personnes âgées, un isolement social et une augmentation des risques de chute. Maintenir les capacités sensorielles permet donc de préserver l'autonomie et la qualité de vie au quotidien.