Dans un avis adopté et publié le 24 avril, intitulé "Vieillir dans la dignité", le Conseil économique, social et environnemental (CESE) appelle le gouvernement à "ouvrir sans tarder", "un large débat public" sur les sources de financement de la prise en charge collective de la perte d'autonomie.
Le CESE appelle à ouvrir "un large débat public" sur le financement de la dépendance
Partant du principe que la dépendance est un "risque encouru par chacun" et que les organismes complémentaires ne constituent "pas une solution accessible à tous", le CESE insiste pour que financement "continue à reposer sur un socle essentiellement public".
"Le gouvernement a pris la mesure des enjeux, et des moyens seront au rendez-vous", a assuré Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, lors de la présentation de cet avis, adopté en assemblée plénière.
Pour rappel, en 2011, lors du débat sur le financement de la dépendance des personnes âgées, le CESE avait formulé plusieurs pistes de financement en particulier celles d'instaurer une taxe sur les successions et donations et d'aligner la contribution sociale généralisée (CSG) des retraités sur celle des actifs.
"La crise des EHPAD ne peut pas être isolée des difficultés de notre système de santé : elle est un miroir grossissant de ses limites".
Le Conseil considère donc "qu'il faut lui apporter des réponses plus globales, dans une approche décloisonnée du médical, du social et du médico-social."
Le CESE formule, dans son avis, 15 propositions qui viennent enrichir le débat alors que la ministre des Solidarités et de la Santé doit dévoiler, très prochainement, une feuille de route relative à l' accompagnement du vieillissement et la prévention de l'autonomie de la personne âgée, et préciser ses solutions "d'ici la fin de l'année".