Pour préparer la révision de la loi de bioéthique, le CCNE travaille depuis plusieurs mois. Il présente aujourd'hui son avis sur des sujets sociétaux variés, de la PMA à la fin de vie. Questions délicates, mêlant l'individuel et le collectif.
Le Comité Consultatif National d'Éthique (CCNE) a rendu son avis sur les lois de bioéthique
Sur la fin de vie, il ne semble pas à l'ordre du jour de modifier la loi. En revanche, les membres du comité insistent sur « l'impérieuse nécessité que la loi (Clayes Leonetti) soit mieux appliquée et mieux respectée ». La loi Clayes Leonetti instaure notamment un droit du patient à une sédation profonde et continue en phase terminale. Pour ce faire, le CCNE insiste sur la nécessité d'augmenter les moyens des services de soins palliatifs, qui connaissent une « grave insuffisance », et de mieux les répartir sur le territoire.
Le comité d'experts revient sur la question de la dignité, un argument largement utilisé par les pros "euthanasie", et insiste sur la nécessité de réinterroger ce terme. Il est essentiel d'« Enseigner que toute personne est digne, quel que soit son statut, quelle que soit sa condition, quel que soit son degré d'indépendance. » Le CCNE envisage toutefois que les textes puissent évoluer pour prendre en compte « les situations dites exceptionnelles ». Il se fondera pour ce faire sur des travaux de recherche, encore à mener, mais qui définiront le périmètre de ces situations. Le CCNE redit toutefois son attachement à « l'interdit de donner la mort ».