02/02/2021  -  Covid-19  11637

Le domicile, grand oublié de la crise Covid

Alors que la 3e vague s'annonce déjà, le Synerpa dresse un bilan plutôt positif de la gestion de la crise par les établissements. Mais  pousse un cri d'alarme pour soutenir le domicile.

Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa, est formelle, « il est temps d'envisager la crise Covid-19 autrement ». Bien sûr, un échange hebdomadaire avec les français pour les tenir informés de l'évolution de la pandémie reste nécessaire. Mais il faut arrêter les stop & go permanents « qui épuisent plus qu'ils ne rassurent. Cette 3e vague, et les épidémies à venir vont bouleverser notre façon de vivre. Il est temps de réfléchir à d'autres modes de communication, de prendre des décisions pour plusieurs semaines et d'envisager aussi une stratégie de long terme ». Cela implique de repenser la filière hospitalière, reconstituer dès maintenant les stocks d'EPI, travailler sur les séquençages de virus, utiliser les nouveaux outils comme le traitement et l'analyse des eaux usées qui permettent d'anticiper une épidémie 15 jours à l'avance. De même, elle insiste sur la nécessité de ne pas modifier les protocoles sanitaires tous les 3 jours car cela devient « ingérable pour les établissements et les familles ». « Nos adhérents voudraient être entendus sur leur besoin de clarté. » De même sur la procédure mortuaire qui reste très exigeante et violente pour tous. « Il faut mener une réflexion avec les pouvoirs publics ».

Une situation sanitaire plutôt stable

700 décès ont été enregistrés en Ehpad la semaine dernière. « Ce chiffre est élevé mais on est loin des 1 500 morts hebdomadaires enregistrés lors du pic de 2nde vague », commente Florence Arnaiz-Maumé. « Des turbulences sont toutefois observées en PACA où 90% des résidents et personnels ont été testés positifs dans un établissement. Côté signes, on enregistre une grande asthénie, beaucoup de fatigue, des diarrhées, de la fièvre. On sait gérer aujourd'hui mais on s'interroge sur l'évolution de la réponse médicamenteuse ».

La vaccination quant à elle semble être un succès sur l'ensemble du territoire, « sur les cibles qui nous ont été fixées ». Car le Synerpa regrette de ne pas encore pouvoir vacciner l'ensemble de son écosystème (salariés de moins de 50 ans, familles, proches aidants, intervenants extérieurs, livreurs...) « alors que nous en avons la capacité technique grâce aux vaccinodromes que nous avons installés ».

Le domicile, grand oublié du gouvernement

Le syndicat ne se dit « pas malheureux » de l'abandon momentané de la loi grand âge, qui pour être efficace nécessiterait 3 ans de travail puis 3 ans sur les décrets d'application. « Dans ce contexte, on ne voit pas comment mener un travail si soutenu, et ce d'autant que l'État nous a bien accompagnés : financement de tests, de matériels, de vaccins, aide logistique, primes... et même, création d'un 5e risque. La seule oubliée du secteur, c'est l'aide à domicile. Pour elle, il y a urgence ».

C'est pourquoi le Synerpa demande aujourd'hui la mise en place de trois mesures :

- Une action « Ségur de la santé »

- La mise en place d'un tarif APA minimum départemental à 23 euros

- Un forfait de 3 ou 4 euros financé par l'Assurance maladie pour soutenir les heures d'intervention.

« C'est un cataclysme économique », ajoute Florence Arnaiz-Maumé. « Ça va craquer. Nous ne pourrons bientôt plus accompagner les personnes à domicile si des mesures ne sont pas prises. C'est une urgence absolue ».

22/04/2025  - Partenariat

La Fnaqpa va faciliter l'accueil de jeunes en Service civique solidarité seniors

L'association nationale qui pilote le développement du service civique solidarité seniors et la Fnaqpa vont signer un partenariat le 22 avril.
21/04/2025  - Déserts médicaux

Les médecins vent debout contre la PPL Garot, des propositions de François Bayrou attendues

Les vacances parlementaires ont interrompu l'examen de la proposition de loi transpartisane contre les déserts médicaux. Les médecins se mobilisent et Matignon promet des propositions le 25 avril.
21/04/2025  - Soins palliatifs

Alzheimer : l'Advance care planning, une aide à l'anticipation

Julien Vernaudon et Anita Nowogorska présentent l'ACP qui contribue à atténuer le décalage entre la volonté exprimée par le passé et les souhaits actuels en impliquant le patient tout au long de la maladie et en s'appuyant sur les proches et les professionnels de santé.
18/04/2025  - Ehpad

Contrôles : l'AD-PA soutient les recommandations de la Cour des Comptes

L'AD-PA « accueille favorablement » le dernier rapport de la Cour des comptes, qui préconise une approche plus sélective et ciblée pour les contrôles des Ehpad.
18/04/2025  - Maltraitances

Fédération 3977 : il faut « sortir de la chasse aux sorcières »

Le bilan 2024 de la Fédération 3977 montre que les établissements ne sont pas « le problème central » mais que le domicile est « l'épicentre silencieux » de la maltraitance. C'est là que la bataille de la bientraitance doit désormais se jouer.
17/04/2025  - Domicile

Ssiad : six fédérations demandent à la ministre de corriger le tir

En raison des difficultés des Ssiad à répondre aux nouvelles exigences réglementaires, l'AD-PA, la FHF, la Fehap, la Fnaqpa, la Mutualité française et l'Unassi demandent un ajustement de la réforme des service autonomie à domicile.
15/04/2025  - Simplification

Le HCFEA (et son Conseil de l'âge) est sauvé

Rayé d'un trait de plume en commission spéciale, le Haut Conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge est un rescapé du 10 avril...
14/04/2025  - Privé non lucratif

Conférence salariale : Axess alerte sur « la mise en péril du pacte social »

« Les pouvoirs publics n'ont apporté aucune réponse, n'ont fait aucune annonce et n'ont donné aucune perspective, se contentant de pointer le déficit des finances publiques », dénonce Marie-Sophie Desaulle, la présidente de la confédération Axess.
14/04/2025  - Loiret

L'Ehpad La Colline de Château-Renard inauguré... trois ans après

L'Ehpad public autonome est sous administration provisoire mais un nouveau directeur est en cours de recrutement. Rien à voir avec les contrôles post-Orpea sur lesquels Géroscopie a interrogé l'ARS.