C'est sur fond de Journée mondiale de lutte contre la maladie d'Alzheimer qu'un scandale d'essai illégal a été révélé. 350 malades recrutés par les membres du Fonds Josefa ont testé des patchs d'un dérivé de mélatonine. La justice s'est emparée de l'affaire.
Le Fonds Josefa mène un essai clinique illégal sur des malades Pakinson et Alzheimer
Voilà une nouvelle bombe lancée ce jeudi 19 septembre par l'ANSM, alors même que se prépare la Journée mondiale de lutte contre la maladie d'Alzheimer : un essai clinique, mené « de manière sauvage », comme l'a précisé l'autorité de santé qui a lancé l'alerte ce jeudi après-midi, sur 350 malades souffrant de la maladie d'Alzheimer et de la maladie de Parkinson. Le but : tester des patchs cutanés à base de Valentonine, un dérivé de mélatonine, l'hormone du sommeil, avec pour objectif de traiter des maladies graves comme Alzheimer ou Parkinson. "Cela sans aucune autorisation, dans l'illégalité la plus totale et sans aucune connaissance des effets de ces substances », comme le précise nos confrères du Parisien relatant les propos de Bernard Celli, directeur de l'inspection à l'ANSM.
Le Fonds Josefa a déjà fait l'objet d'un signalement par Miviludes, le service de lutte contre les dérives sectaires, en décembre 2018. A sa tête, le professeur Jean-Bernard Fourtillan, 76 ans, qui se qualifie lui-même d' « ingénieur chimiste, pharmacien », et le professeur Henri Joyeux, vice-président, bien connu pour ces positions anti-vaccin.
Les tests étaient menés secrètement dans l'abbaye Sainte-Croix à Saint-Benoît, près de Poitiers, où les patients passaient une nuit. Le patch d'hormones, apposé le soir aux malades leur était retiré le lendemain matin et suivi d'un prélèvement sanguin.
L'essai clinique illégal a immédiatement suspendu. Le fonds est sommé d'informer les patients sous 8 jours, qui doivent également contacter leur médecin traitant pour bénéficier d'un bilan de santé.