Le président de la FIAPA, Alain Koskas, psycho-gérontologue, vient tout juste de présente le rapport de mission "Les maltraitances financières à l'égard des personnes âgées : un fléau silencieux". Un rapport qui s'inscrit dans la feuille de route de la commission bientraitance créée au sein du Haut Conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge (HCFEA).
Le rapport Koskas pointe aussi la maltraitance financière en établissement
Ce rapport est le fruit d'une collaboration entre la FIAPA et la fédération 3977 de lutte contre les maltraitances des personnes âgées et handicapées et de leur commission maltraitance financière qui réunit des acteurs publics, privés et associatifs intéressés par les recherches sur les maltraitances financières et particulièrement sur les aspects relatifs à l'information, la formation, la prévention, la dissuasion et la répression.
Il s'inscrit dans la continuité de l'enquête Daphné réalisée par la FIAPA en 2007 (France, Espagne, Italie, Belgique) faisant état " d'une progression alarmante de malversations financières à la personne âgée au domicile et en établissement " ; mais aussi du rapport mandaté par le Médiateur de la République en 2011 " La maltraitance financière à l'égard des personnes âgées dans les établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux " qui dresse une évaluation de la portée de la Loi de 2007 relative à la protection juridique des majeurs.
Les personnes âgées victimes de maltraitances financières seront de plus en plus nombreuses dans les années à venir, ainsi le présent rapport met en évidence la nécessité de mieux appréhender les phénomènes d'influence abusive, d'emprise, voire de double emprise, ainsi que ceux relatifs à l'isolement et à la solitude aggravée par le phénomène de désertification en milieu rural.
De ce fait, il souligne l'importance de la mise en oeuvre des mesures appropriées. Il présente une série de recommandations permettant de protéger les aînés, à domicile comme en établissement, et des pistes pour établir une stratégie visant à combattre ce phénomène qui demeure peu ou mal mesuré, et toujours sous-estimé d'après les témoignages des personnes et institutions auditées.