Si la situation sanitaire semble aujourd'hui stable, le Synerpa exprime de vives inquiétudes suite à l'apparition de la souche anglaise du virus. Il appelle à une communication positive pour inciter à la vaccination massive.
Le Synerpa appelle à améliorer la communication sur la vaccination
Dans son point presse hebdomadaire, le Synerpa s'est d'abord réjoui de la qualité de réaction des établissements pour mettre en oeuvre la vaccination. Annoncée le 21 décembre, la campagne a démarré dès le 27 décembre dans 3 établissements pilotes d'Ile de France pour se généraliser d'ici au 3 février dans les 7 500 Ehpad de France, selon un calendrier de livraison des doses déployé par les ARS.
Comme l'indique Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale, « la livraison des doses est effectuée en 3 à 4 semaines. La majorité des vaccinations aura lieu entre le 15 et le 23 janvier 2021. Les établissements ayant reçu des dates autour du 2 février ont exprimé leur mécontentement et pour la plupart obtenu d'être livrés plus tôt. C'est un bon signe ».
Cependant, le syndicat regrette que tous les acteurs ne puissent être vaccinés en même temps, l'âge moyen des salariés étant actuellement de 40 ans, loin de la barre posée des 50 ans. « Il est dommage de ne pas profiter du plateau vaccinal mis en place dans les Ehpad, de ne pas profiter de l'infrastructure financière et médicale pour vacciner plus largement, les animateurs, ergothérapeutes, familles de résidents », ajoute Florence Arnaiz-Maumé. « Nous pourrions vacciner tout le monde en quelques semaines ».
Le variant anglais inquiète par sa haute contagiosité. C'est pourquoi le Synerpa demande une campagne de communication positive et engagée pour faciliter l'adhésion du grand public à la vaccination.
Il propose également une grande vigilance pour repérer les signes d'une nouvelle flambée. « Les eaux usées seraient un bon indicateur, ajoute Florence Arnaiz-Maumé. Il semblerait qu'elles révèlent un pic épidémique plus tôt que les signes actuellement connus. C'est une piste à examiner, notamment en Ehpad pour anticiper une nouvelle catastrophe. »