Après 3 mois de vaccination intensive dans les Ehpad, le Synerpa s'inquiète d'un arrêt des livraisons. Il demande 100 000 doses de vaccins supplémentaires par mois jusqu'en juin pour ses résidents et personnels.
Le Synerpa s'inquiète d'un arrêt des livraisons de vaccins dans les Ehpad
Si le Synerpa se réjouit de la reprise de la vie sociale dans les établissements, grâce à une vaccination massive de ses résidents, le syndicat appelle le gouvernement à maintenir une livraison régulière de vaccins, pour sécuriser la couverture des nouveaux résidents et professionnels à un taux élevé.
80% des résidents et près de 50% des salariés sont aujourd'hui vaccinés en Ehpad, indique Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa lors d'un point presse organisé par le syndicat jeudi 15 avril. Une progression jugée un peu lente du côté des professionnels mais toutefois régulière, qui implique la création d'une « filière au long cours de livraison de doses vaccinales Pfizer ». Aujourd'hui « il est demandé aux établissements de ne pas réaliser de primo injection à partir de la mi-mai, sous-entendu que la 2ème dose ne pourrait être livrées dans les trois semaines suivantes. C'est inquiétant car la vague estivale implique de remplacer les salariés en congés. Il est donc nécessaire de vacciner les remplaçants dès la mi-mai pour continuer d'assurer une couverture correcte ».
Des français inquiets sur le domicile
Si 73% des Français approuvent le choix du Gouvernement d'avoir vacciné en priorité les résidents d'Ehpad, 70% des Français continuent d'être inquiets pour leurs proches âgés et 53% inquiets pour eux-mêmes, révèle une étude IFOP menée pour le compte du Synerpa.
78% des Français jugent que le rôle des personnels de l'aide à domicile n'a pas été suffisamment reconnu par les pouvoirs publics . Ce chiffre interpelle, quelques jours après l'annonce par Brigitte Bourguignon, ministre déléguée à l'Autonomie, d'une revalorisation « historique » des salaires des personnels de l'aide à domicile qui ne doit s'appliquer en réalité qu'aux salariés du secteur associatif, mettant ainsi de côté près de la moitié des salariés du secteur soit 160 000 personnes.