Le Village Alzheimer de Dax a été inauguré le 20 mai et porte le nom désormais le nom d'Henri Emmanuelli qui fut président du Département des Landes pendant plus de 30 ans.
Le village landais Henri Emmanuelli officiellement inauguré
Géroscopie a parlé à plusieurs reprises du premier Village Alzheimer de France, dans les Landes, dont le projet a débuté en 2013. Il a ouvert à Dax il y a deux ans mais, pour cause de crise sanitaire, n'a été officiellement inauguré que le 20 mai, avec dévoilement de la plaque « Village landais Henri Emmanuelli » - l'ancien ministre fut président du Département des Landes pendant plus de 30 ans. Dans son discours d'inauguration, l'ancien président de la République François Hollande a rappelé que c'est en lisant un article du Monde sur une initiative innovante de prise en charge de malades d'Alzheimer aux Pays-Bas qu'Henri Emmanuelli avait eu envie de transposer le modèle dans les Landes.
Ce village d'un nouveau genre, d'une superficie de 5 hectares, permet ainsi à 120 personnes de bénéficier d'un accompagnement personnalisé « comme à la maison », grâce à l'engagement de 120 professionnels et autant de bénévoles, dans un cadre de vie privilégiant les liens sociaux, la préservation des rythmes de vie et les approches non médicamenteuses.
Il bénéficie d'un taux d'encadrement et des financements exceptionnels avec une dotation annuelle en fonctionnement de 3,5 millions d'euros l'Agence régionale de santé (ARS) qui assure, depuis l'origine, la majorité de son financement.
Lieu de recherches
L'ARS le rappelle dans un communiqué, le Village a dès son origine été conçu comme un modèle expérimental et fait l'objet de programmes de recherches approfondies menées sur cinq ans par l'université de Bordeaux ou encore l'Inserm, qu'elle copilote avec le Département des Landes. Plusieurs axes de recherche sont mis en oeuvre : qualité de vie pour les résidents, aidants et bénévoles, et qualité de vie au travail pour les professionnels, évolution de la perception sociale de la maladie auprès du grand public et des médecins généralistes ou encore analyse socio-économique du projet.
Ces échanges scientifiques permettront de partager à l'ensemble du territoire les enseignements et bonnes pratiques. Les autres établissements ou services de maintien à domicile de la région pourront y trouver, soit une aide dans l'accompagnement, soit de nouveaux modèles de prise en charge.