" Les indicateurs restent pertinents pour soutenir la démarche d'évaluation interne "
Les membres du conseil scientifique de l'Anesm ont rendu un avis argumenté sur " la construction et l'usage des indicateurs dans la démarche d'évaluation interne ". Tout en reconnaissant l'existence d'une " réticence " d'une partie des professionnels du secteur médico-social à l'égard des indicateurs - culture professionnelle oblige -, le conseil scientifique de l'Anesm considère qu'ils restent " pertinents pour soutenir la démarche d'évaluation interne et donc qu'il est utile de proposer des indicateurs " dans les recommandations de bonnes pratiques professionnelles.
" L'indicateur peut permettre de repérer, à partir de constats simples et compte tenu du contexte, si les objectifs de qualité de l'accompagnement sont bien présents et maîtrisés dans l'établissement ou le service. Par exemple, si le nombre de résidents pesés une fois par mois dans les EHPAD ne suffit pas pour analyser la prévention et la prise en charge de la dénutrition, le fait de suivre un tel indicateur permet en revanche aux professionnels de sortir de l'implicite et de soutenir une démarche d'amélioration même à partir de mesures frustes. ", argumente le conseil scientifique de l'Anesm.
Selon cette instance, le suivi de la qualité des prestations et des activités des établissements sociaux et médico-sociaux repose sur l'association de trois types d'indicateurs :
- des indicateurs de contexte reposant sur l'analyse des caractéristiques des publics et de l'environnement de l'établissement ou du service ;
- des indicateurs de conduite de l'action : mise en oeuvre, processus, moyens, réalisations ;
- des indicateurs de résultats (intermédiaires ou finaux) reposant sur un constat objectivé à partir d'une mesure.