La crise sanitaire comme moteur de changement pour la profession infirmière ? Une enquête de l'Ordre national des infirmiers le montre.
Les infirmières entre découragement et attente
L'Ordre national des infirmiers a rendu publics le 8 mai, les résultats d'une enquête sur l'avenir de la profession qu'il a menée en ligne du 30 avril au 5 mai. Plus de 30 000 infirmières y ont répondu. Si, un an après son début, 86% estiment que la crise sanitaire a révélé le rôle essentiel qu'elles jouent dans le système de soins, et 90% se disent fières de leur profession, 40% indiquent que la crise leur a donné l'envie de changer de métier !
64% pensent que nous ne sommes pas mieux préparés collectivement pour répondre à de nouvelles vagues épidémiques. La quasi totalité souhaiterait que les enseignements de cette crise permettent de faire évoluer et le système de santé et leur profession de manière significative, à commencer par leur rôle et leurs attributions.
Avant tout, à court terme, la profession estime à 90 % qu'il est nécessaire de faire évoluer son décret de compétences, dont la dernière révision date de 2004.
L'Ordre annonce le lancement d'une démarche de réflexion sur l'avenir de la profession à 10 ans Pour son président Patrick Chamboredon « si le Ségur de la Santé a permis des avancées qui étaient attendues en termes de revalorisation financière, force est de constater qu'il n'a pas permis jusqu'à présent de dessiner les contours de la profession infirmière de demain en lui donnant notamment des perspectives pour l'avenir. »
L'objectif : améliorer l'attractivité de la profession et la rendre plus apte à répondre aux enjeux de santé à venir, qui couvrent aussi bien le vieillissement de la population que le renforcement nécessaire du recours à l'e-santé.