Dans le n° 131-septembre 2021  -  Alternative  12115

Les PASA : lieux d'expression des médecines alternatives et complémentaires

Depuis une dizaine d'années, les Pôles d'activités et de soins adaptés (PASA) apportent une réponse qui semble pertinente dans la prise en charge des patients atteints de la maladie d'Alzheimer. Les activités alternatives proposées dans ces espaces restent néanmoins l'expression de l'engagement des directions.

Nés de la mesure 16 du plan Alzheimer 2008/2012, les PASA s'intègrent dans un projet d'établissement pour apporter une réponse adaptée à la prise en charge des résidents souffrant de la maladie d'Alzheimer ou d'une maladie apparentée. Entre 12 et 14 personnes sont accueillies dans ces pôles conçus autour d'un environnement architectural adapté et identifié par rapport au reste de la structure. L'originalité de ces espaces tient en deux points principaux : la présence d'un personnel qualifié et formé ayant généralement exprimé une volonté d'exercer auprès de ces résidents, et l'organisation d'activités sociales et thérapeutiques dans le cadre d'un projet adapté de soins et d'un projet de vie personnalisé.

L'emploi de médecines alternatives et complémentaires

Le PASA propose des activités individuelles ou collectives qui concourent à plusieurs objectifs. Tout d'abord, au maintien ou à la réhabilitation des capacités fonctionnelles restantes, avec de l'ergothérapie, de la cuisine, des activités physiques, etc. Les équipes travaillent également au maintien ou à la réhabilitation des fonctions cognitives restantes avec des activités de stimulation mémoire, du jardinage ou encore à la mobilisation des fonctions sensorielles des résidents en ayant recours à la stimulation ou à la musicothérapie. Enfin, ces espaces participent au maintien du lien social des résidents avec par exemple le recours à l'art-thérapie. Le personnel est formé pour assurer le quotidien du fonctionnement du PASA, mais « dans certains établissements, les directeurs vont plus loin et font appel à des intervenants extérieurs pour des activités de sophrologie, de rigologie ou d'autres alternatives aux soins conventionnels pour lesquelles il faut une formation plus approfondie », fait savoir Joël Jaouen, président de France Alzheimer et maladies apparentées. Et de regretter : « Malheureusement, cette approche est directeur-dépendante, ce qui est générateur d'une forme de disparité entre les PASA. »

La réponse à un besoin

Grâce à ces lieux dédiés, il est donc possible de mettre en application des actions non médicamenteuses, « une démarche d'autant plus importante depuis que certains médicaments jusqu'alors prescrits aux patients atteints de la maladie d'Alzheimer sont déremboursés, dénonce Joël Jaouen. Nous devons donc nous orienter vers des pratiques non médicamenteuses pour les aider. » D'ailleurs, France Alzheimer et maladies apparentées est récemment devenue un partenaire de l'Agence des médecines complémentaires et alternatives (A-MCA), dont « l'émergence est une chance car nous avons désormais des associés pour faire reconnaître les pratiques alternatives dans la prise en charge des patients », estime Joël Jaouen.

21/11/2024  - PPL

Vers la grande loi infirmière tant attendue ?

L'ancien ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, président de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale et sa collègue Nicole Dubré-Chirat ont déposé une proposition de loi élargissant les missions des infirmières.
15/11/2024  - Enquête

Vaccination : A-Grippe-toi demande une politique de sensibilisation des seniors

Selon une enquête d'A-Grippe-Toi, 82% des seniors ont une connaissance lacunaire de l'importance des vaccins.
15/11/2024  - Alzheimer

Feu vert pour le Leqembi en Europe mais pour une population restreinte de patients

L'Agence européenne du médicament fait en partie marche arrière. Le Leqembi pourra désormais être commercialisé dans l'Union européenne pour certains groupes de patients au stade précoce de la maladie d'Alzheimer.
08/11/2024  - Du 12 au 19 novembre

5e édition de la Semaine nationale de lutte contre la dénutrition

La dénutrition est une maladie insidieuse qui touche plus de 2 millions de personnes en France, de l'enfant en situation de handicap, à la personne âgée en perte d'autonomie. RDV pour une semaine de sensibilisation du 12 au 19 novembre 2024.
07/11/2024  - Hygiène

Jasper, un serious game pour prévenir les infections respiratoires

Il est destiné à tout professionnel exerçant dans un établissement médico-social ou dans un service hospitalier à vocation gérontologique.
01/11/2024  - Plainte

Différencier le temps passé au lit et le temps de sommeil

« Je dors mal », « j'ai des insomnies », 40 % des personnes âgées de plus de 75 ans se plaignent de leur sommeil. Pour la spécialiste Sylvie Royant-Parola, quand ce n'est pas pathologique, il faut regarder du côté des habitudes de vie.
01/11/2024  - Pathologies oculaires

L'urgence d'un dépistage visuel précoce pour préserver l'autonomie

Les pathologies oculaires chez les personnes âgées vont bien au-delà des simples troubles de la vision nécessitant le port de lunettes. Un diagnostic précoce est essentiel pour éviter une détérioration irréversible de la vue, et préserver ainsi leur autonomie.
01/11/2024  - Nutrition

Collation nocturne : pour dormir ou se rendormir

À défaut de retarder l'heure du dîner pour raccourcir le jeûne nocturne, de nombreux Ehpad ont adopté la collation nocturne, à la demande... ou au besoin.
01/11/2024  - DOSSIER Préserver le sommeil des résidents

Respecter le sommeil des résidents

Sujet délicat s'il en est, le sommeil est un thème particulièrement sensible chez la personne âgée, dont les besoins évoluent au fil des ans. Comment l'institution peut-elle s'organiser pour préserver ce sommeil et ainsi éviter les réveils intempestifs délétères à un repos de qualité ? C'est le dossier du mois.