Repos, interruption, pause... Tous les aidants d'une personne en perte d'autonomie en rêvent. Pourtant il ne leur est pas toujours aisé de trouver des alternatives satisfaisantes. Dans ce dossier, retrouvez des informations concrètes pour les accompagner dans ces démarches.
Les solutions de répit
Le Droit au répit, un besoin vital
L'Association Française des Aidants le clame haut et fort : le répit est un droit ! « Les proches aidants n'ont pas vocation à être des variables d'ajustement des politiques publiques. Ils n'ont pas à être considérés comme des professionnels de substitution, ni être assignés à résidence pour aider » leur proche. Devant la pression et l'inquiétude constante que représente le fait de s'occuper d'un parent en perte d'autonomie, les aidants ont besoin de souffler, de faire des pauses, de se reposer et de prendre un peu de temps pour eux. Pourtant, nombreux sont-ils à renoncer à quelques heures ou quelques jours de répit par culpabilité ou parce qu'ils craignent que leur conjoint ou parent soient perdus voire « mal traités ».
Pourtant il existe des solutions, pour un jour ou plusieurs, en collectivité ou en petite unité. Zoom sur des alternatives qui ont fait leurs preuves.
Les accueils de jour
L'accueil de jour s'adresse aux personnes résidant à domicile. Elles peuvent être accueillies à la journée une ou plusieurs fois par semaine, de manière progressive et/ou régulière. Ces accueils de jour peuvent être accolés à des EHPAD ou non. Des équipes pluridisciplinaires (aides-soignants, infirmiers, psychologue, ergothérapeute, etc.) y proposent soins et accompagnement mais aussi des sorties et des activités, alliant temps collectifs et activités individuelles.
L'hébergement temporaire
De plusieurs jours à plusieurs semaines, le week-end ou la nuit, la personne est accueillie au sein d'un EHPAD qui réserve quelques places à cet usage. Même si la durée de l'accueil est limitée à 90 jours par an, cette alternative représente une possibilité méconnue des familles.
L'accueil familial
Il s'agit d'un accueil temporaire au domicile d'une personne agréée par le conseil départemental. La personne âgée ou handicapée y retrouve un environnement proche de celui qu'elle connait chez elle.
Le relayage
Le relayage s'inspire d'une pratique québecoise, le baluchonnage. Il permet à des professionnels de relayer l'aidant familial au domicile même de la personne 24h/24, entre 2 et 6 jours. Rassurant pour l'aidant, ce dispositif l'est aussi pour la personne en perte d'autonomie, qui conserve ainsi ses habitudes et évite de nouveaux phénomènes de désorientation.
A savoir : Des aidants fragiles
Aujourd'hui en France, 11 millions de personnes accompagnent un proche au quotidien, parce qu'il est malade, handicapé, en perte d'autonomie.
Pour 2 millions d'aidants, cette aide représente plus de 50 heures hebdomadaires de travail ou de présence au domicile de la personne. C'est dire si l'impact sur l'écosystème familial est important.
Vie de couple, liens au sein de la fratrie, activité professionnelle, relations sociales, situation financière, santé, peuvent s'en trouver bouleversés. Pour preuve, 20 % des aidants décèdent avant leur proche malade.