Nous avons un nouveau Gouvernement et une nouvelle Assemblée nationale. En revanche nous n'avons pas de secrétaire d'État spécifique à notre profession. Qu'à cela ne tienne ! L'important en matière d'action publique consiste d'abord à aligner les moyens avec les objectifs.
Or en matière de moyens, par exemple, comme l'a indiqué Claudy Jarry lors du dernier congrès de la FNADEPA, le nouveau mode de calcul du forfait dépendance, basé sur un point GIR départemental, aboutit pour certains EHPAD à une dégradation des ressources allouées. Problème de moyens, certes, mais problème d'égalité des prestations rendues sur le territoire national surtout ! Les plaintes récurrentes des conseils départementaux sur le financement de la solidarité posent la question de l'équilibre global du système. Dans la même veine, les conclusions de la Cour des Comptes sur la situation des finances publiques laissées par le précédent gouvernement augurent de négociations bien complexes sur la répartition des marges budgétaires entre les différents objectifs : emploi, sécurité, défense, santé, social, jeunesse, justice etc.
Les moyens devront donc être étudiés de manière globale et ce n'est pas la seule présence d'un secrétariat d'État qui répondra aux questions légitimes des professionnels du grand âge.
En matière d'objectifs, Bertrand Fragonard, président délégué du Haut Conseil de la Famille, de l'Enfance et de l'Âge va rendre ses recommandations à l'automne.
Dans ce document, la place réaffirmée du statut des aidants (familiaux), l'importance soulignée de la formation et des conditions de travail des aidants (professionnels) sont des atouts pour faire avancer la cause des Aînés.
Cependant il se murmure également dans les plus hautes sphères de notre pouvoir qu'un travail de réflexion globale sur l'avenir des EHPAD devra être mené pour prendre en compte les évolutions sociétales, l'évolution des moyens et l'évolution de notre métier !
Une sorte de synthèse avec la réalité en somme ?