Seuls 10,3% des personnels auraient participé à la grève menée ce 30 janvier dans les EHPAD français. Un chiffre porté toutefois à 31,8% si l'on comptabilise les grévistes déclarés et les personnels assignés, selon l'annonce faite ce mardi par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS).
Manifestation du 30 janvier : le grand flop ?
Suite à l'appel des organisations syndicales de salariés du secteur, de deux syndicats de directeurs de la fonction publique hospitalière (Syncass-CDFT et CH-FO) ainsi que de l'association des directeurs de services à domicile et d'établissements pour personnes âgées (AD-PA), les personnels des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) étaient en effet appelés à se réunir devant les sièges des ARS, marquer une grève d'une heure dans chaque établissement et se réunir devant le ministère de la santé mardi 30 janvier 2018. Un mouvement unitaire inédit porteur de beaucoup d'espoirs si l'on en juge par la médiatisation massive.
Les principales revendications portaient sur l'application du quota d'un salarié pour un résident, l'arrêt des baisses de dotation provoquées par la convergence tarifaire, une amélioration de la formation et une revalorisation des salaires des personnels et surtout la suppression de la réforme réforme de la tarification.
Reçus par la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, les représentants syndicaux sont repartis la besace vide. Rien n'a été débloqué sinon la nomination prochaine de Pierre Ricordeau, ex secrétaire général des ministères chargés des affaires sociales, au poste de médiateur, chargé d'examiner la situation des EHPAD " perdants " de la réforme. Rien de nouveau donc puisque cette mesure avait déjà été annoncée la semaine dernière. "Je souhaite que le médiateur examine la situation effective rencontrée dans quelques départements", a déclaré Agnès Buzyn. "À partir de ses conclusions, je me garde la possibilité d'arbitrer sur la base de toutes les mesures qui pourront s'inscrire après débat et avec l'ensemble des parties dans le sens d'une amélioration de la simplification de la réforme et sa lisibilité".
La réponse semble donc bien décevante pour les grévistes. Reste à savoir aujourd'hui si le mouvement va se prolonger. Les syndicats envisageant un appel total à la grève.