Les syndicats infirmiers s'insurgent contre les propos tenus par le ministre de la Santé devant l'université des médecins de la CSMF.
« Mirage » de l'accès direct : Aurélien Rousseau provoque un tollé chez les infirmières
Dans un communiqué du 12 octobre titré « Accès direct des paramédicaux : coup de chaleur à Arcachon! », la Fédération nationale des infirmières (FNI) demande au ministre de la Santé de clarifier les propos qu'il a tenus sur « le mirage » de l'accès direct aux paramédicaux le 6 octobre en ouverture de l'Université d'été de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) à Arcachon.
Deux jours auparavant, le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil), relève lui aussi dans un communiqué sur les déceptions du PLFSS 2024, la phrase prononcée (« peut-être par pure démagogie »...) par Aurélien Rousseau « penser que c'est l'accès direct qui nous sortira des difficultés, c'est une fausse promesse, c'est un mirage... je ne poursuivrai pas ce mirage ». Le Sniil dit se battre depuis des années afin d'obtenir l'accès direct pour les patients porteurs de plaies et les patients dépendants.
Même tollé du côté du Cefiec, l'association professionnelle de structures de formation aux métiers de santé qui dénonce des « propos irrespectueux » envers la profession infirmière dans sa globalité.
Pour rappel la loi du 19 mai 2023 portant amélioration de l'accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé, dite « loi Rist » a introduit un accès direct aux infirmiers en pratique avancée, aux kinésithérapeutes et aux orthophonistes mais dans le cadre d'un exercice coordonné et a élargi les compétences de plusieurs professions paramédicales dont les infirmières.