Alors que la mission Laforcade diligentée par Jean Castex, en novembre dernier, doit mettre en oeuvre des mesures destinées à améliorer l'attractivité des métiers, le secteur privé non lucratif dénonce une situation de blocage.
Mission Laforcade : le secteur privé non lucratif monte au créneau
La 3e réunion de « négociation » portant sur l'examen de l'extension de la prime SEGUR de 183 euros nets dans les établissements sociaux et médico-sociaux du secteur privé non lucratif, et qui s'est tenue mercredi 3 février, n'a pas abouti.
Depuis la première réunion du 20 janvier 2021, l'ordre du jour porte sur le « périmètre des personnels concernés par l'extension du complément de traitement indiciaire dans les établissements sociaux et médico-sociaux du champ du handicap ». Malgré l'unité des organisations syndicales (CGT, SUD, FO, CFDT) et patronales (FEHAP, NEXEM, Croix-Rouge française, UGECAM) pour dénoncer un périmètre d'activité et de personnels bien trop restrictif, les membres de la mission Laforcade n'ont finalement pas mandat pour aller plus loin.
Dans un communiqué, la CGT a précisé que « ce périmètre ne correspond pourtant pas aux revendications portées par des milliers de salarié.e.s au cours des nombreuses manifestations de ces derniers mois pour dénoncer l'inégalité de traitement entre les salarié.e.s du sanitaire, des EHPAD et ceux du reste du secteur privé associatif. Ils font le même métier pour le même employeur mais dans des établissements différents et ils n'ont pas le même salaire ! Ce périmètre ne correspond pas à la réalité des activités multisectorielles du champ sanitaire social et médico-social à but non lucratif. »
Les partenaires (FEHAP, NEXEM, Croix-Rouge française, UGECAM) feront entendre leur voix (ils réuniront la presse lundi prochain). Ils tiennent à rappeler l'importance de l'égalité de traitement, le travail transversal et pluridisciplinaire nécessaire pour accompagner les populations les plus fragiles et vulnérables ; et l'obligation de continuité de l'Etat pour éviter la concurrence entre les établissements publics et privés non lucratifs. Et ce tout en rappelant que le privé non lucratif représente 75% du secteur social et médico-social.