Les médicaments sont, c'est certain, une chance pour les patients.Pourtant la iatrogénie médicamenteuse, notamment en EHPAD, reste une question mal traitée. Un collectif alerte.
Mobilisation inédite de plus d'1 million d' acteurs de santé pour promouvoir le " bon usage " du médicament
Chaque année, plus de 10 000 décès, plus de 130 000 hospitalisations et près de 1,3 millions de journées d'hospitalisations ont pour origine un mauvais usage du médicament. Dans 45 à 70 % des cas ces accidents seraient évitables.
Sensibiliser au bon usage du médicament est l'objectif ambitieux que s'est fixé en 2015 le Collectif "bon usage du médicament" en réunissant tous les acteurs impliqués et en développant un programme d'actions ciblées sur les personnes âgées.
Trois années plus tard, " promouvoir le bon usage des produits de santé " est inscrit dans la Stratégie Nationale de Santé du gouvernement (2018 - 2022) comme une priorité.
Aujourd'hui, fort de trois années d'expérience et riche de la multidisciplinarité de ses acteurs, le Collectif présente à la Ministre, Agnès Buzyn, ses 10 préconisations pour encourager la politique du bon usage du médicament :
Les 10 préconisations du Collectif bon usage du médicament
1. Fixer un objectif de réduction des décès et des hospitalisations dus au mauvais usage du médicament, à 5 ans
2. Créer un Observatoire du bon usage du médicament
3. Renforcer la formation de tous les professionnels de santé au bon usage du médicament
4. Encourager la coopération médecins-pharmaciens au travers du Développement Professionnel Continu
5. Sensibiliser les jeunes et les salariés au bon usage du médicament via le Service Sanitaire
6. Relancer les campagnes d'information grand public sur le bon usage, portées par les autorités de santé
7. Généraliser dans les logiciels d'aide à la prescription, la détection des interactions médicamenteuses provenant de multi-prescriptions
8. Accélérer, via le DMP (Dossier Médical Partagé), la mise à disposition des outils de partage des données patients entre professionnels de santé et oeuvrer à leur bonne utilisation
9. Rendre inter opérables les messageries sécurisées entre professionnels de santé (ville / hôpital)
10. Mettre en place un numéro vert à destination des médecins et pharmaciens pour leur permettre de contacter un référent médicament dans les situations complexes.
Et surtout installer le 22 mars comme la Journée nationale du bon usage du médicament.