C'est lors d'une journée sur les innovations dans le secteur médico-social qu'Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, a choisi de présenter la mission sur les métiers du grand âge, confiée à Myriam El-Khomri. Explications.
Myriam El-Khomri, officiellement installée par Agnès Buzyn, à la tête de la mission sur les métiers du grand âge
« Il s'agit d'une étape majeure dans la réforme du grand âge et de l'autonomie », a expliqué Agnès Buzyn en introduction de son discours, insistant sur la méthode adoptée pour mettre en oeuvre la loi attendue à l'automne 2019. La ministre n'a pas hésité à redire l'importance du projet, « une évidence partagée par tous », « un chantier qui va devenir central dans le temps II du quinquennat ». « Pour le dire simplement : tous les feux sont au vert ».
Après avoir rassuré les professionnels sur les réflexions en cours et les pistes de travail développées par le gouvernement, Agnès Buzyn a installé la mission El-Khomri.
4 axes de travail ont été définis par la ministre :
- Faire évoluer les métiers et les compétences pour mieux répondre aux besoins.
- Permettre aux employeurs de recruter plus facilement le personnel dont ils ont besoin. Cela passerait par davantage d'insertion professionnelle dans le domaine du grand âge et une campagne de communication qui pourrait mobiliser l'Éducation nationale, les collectivités territoriales, les pouvoirs publics et les partenaires sociaux.
- Développer la qualité de vie au travail des professionnels , notamment à domicile et dans les établissements nouvelle génération, qui devraient se développer.
- Permettre au personnel d'envisager une carrière professionnelle avec plus de mobilité, de l'EHPAD au service à domicile.
Myriam El-Khomri a confirmé de son côte qu'elle travaillerait, bénévolement et avec une équipe restreinte, à développer de nouvelles formations, faciliter l'identification des compétences, améliorer les conditions de travail... Pour ce faire, la concertation sera de rigueur, en se nourrissant des expériences vécues sans toutefois réaliser une nouvelle « concertation Libault »...
Le Synerpa a accueilli positivement les intentions de la ministre, en ce qui concerne "la mise en oeuvre d'une stratégie globale de communication au profit de ces métiers, la mise en place de parcours entre les établissements et les services d'aide à domicile ainsi que l'intégration de nouvelles compétences dans les formations initiales et continues. Autant de propositions formulées par la Confédération dans le cadre de sa plateforme Horizon 2030. Le Synerpa a aussi souligné la nécessité de supprimer le concours d'aide-soignant afin de susciter davantage de vocation."
Résultats attendus d'ici au 15 octobre...