Un essai clinique vient de démarrer sur une technologie nouvelle et prometteuse pour ralentir la maladie de Parkinson. Une recherche s'engage sur la maladie d'Alzheimer.
Neuro-illumination contre Parkinson : un premier patient implanté
La neurostimulation cérébrale profonde est pratiquée depuis 34 ans pour réduire les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson. Une nouvelle technologie, la neuro-illumination dont les résultats précliniques se révèlent prometteurs pourrait ralentir l'évolution de la maladie en illuminant avec une lumière proche infra-rouge les régions cérébrales qui dégénèrent.
Un essai clinique vient d'être annoncé par le CEA, le CHU Grenoble Alpes, l'Université Grenoble Alpes, partenaires au sein du centre de recherche biomédicale Clinatec, et l'entreprise Boston Scientific Corporation, leader dans le domaine des dispositifs médicaux. Un premier patient a rejoint cet essai « Near Infra Red » et a été opéré avec succès le 24 mars 2021 (implantation d'un dispositif intracérébral).
L'illumination dans le proche infrarouge, également appelée photobiomodulation, cible la substance noire, site de la dégénérescence des neurones dopaminergiques à l'origine des symptômes moteurs de la maladie de Parkinson. Contrairement aux thérapies actuelles qui limitent temporairement les symptômes sans agir sur la dégénérescence des neurones, la lumière pourrait potentiellement arrêter cette dégénérescence.
Et la maladie d'Alzheimer ?
Le groupe d'assurance mutualiste Covea a annoncé le 21 septembre dernier apporter son soutien financier au centre Clinatec pour une autre recherche innovante sur l'utilisation de la neuro-illumination pour ralentir la maladie d'Alzheimer, cette fois. Baptisé « Covéa NeuroTec », le programme porte sur l'illumination avec une lumière proche infra-rouge des régions cérébrales qui dégénèrent dans la maladie d'Alzheimer.