Un avis concernant l'oncogériatrie sous l'angle éthique constate de réelles difficultés à l'élaboration d'un parcours de soin prenant en compte les potentielles fragilités des personnes âgées et respectant leur autonomie.
Oncogériatrie : la personne âgée est-elle toujours respectée ?
Dans un avis publié le 25 mai sur les enjeux éthiques en oncogériatrie, le comité de déontologie et d'éthique de l'Institut national du cancer (Inca) pose la question dans le titre : la personne âgée est-elle toujours respectée ?
En commençant sa réflexion par une autre question : qu'est-ce que l'oncogériatrie ?, alors même que le nombre de personnes de plus de 65 ans diagnostiquées comme porteuses d'un cancer ne cesse de progresser.
Et avec une conclusion où les sept membres du comité constatent de réelles difficultés à l'élaboration d'un parcours de soin prenant en compte les potentielles fragilités de cette tranche de vie et respectant l'autonomie des sujets. Leur réflexion « interroge également sur le respect et le maintien de la dignité des personnes âgées, dès lors que leur état physique ou psychologique induit des limites qu'il paraît indispensable de reconnaître et de respecter ».
Elle pointe aussi les deux excès contraires à écarter « celui d'une autonomie « enchaînée » de la personne âgée » avec une méconnaissance de son autodétermination, voire une négation de ses droits fondamentaux, portant atteinte à sa dignité et, d'autre part, « celui d'une autonomie « déchaînée » », c'est-à-dire « une reconnaissance sans limites de son autonomie qui ne tiendrait pas compte de ses potentielles limites et du cadre protecteur alors nécessaire à son égard ».