La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, et la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, Delphine Gény-Stephann, ont lancé les concertations autour d'un reste à charge zéro pour le dentaire, l'optique et l'audioprothèse. Il s'agit ici d'échanger sur les objectifs de la mesure et convenir d'un calendrier et d'une méthode de travail.
Optique, dentaire, prothèses auditives... Vers un zéro reste à charge ?
Si chaque filière bénéficiera d'une approche adaptée à ses spécificités, le but est d'aboutir à une feuille de route commune à la fin du printemps 2018 afin de garantir à l'ensemble de la population un accès à un panier de soins nécessaires et de qualité sans reste à charge.
La proportion des dépenses de santé directement à la charge des ménages en France est une des plus faibles parmi les pays de l'OCDE : seulement 8,3% ne sont pas couvertes par l'assurance maladie obligatoire ou complémentaire. Toutefois, la part restant à la charge des patients reste importante dans trois secteurs : l'optique, l'audioprothèse et le dentaire.
Ces restes à charge élevés sont à l'origine de renoncements aux soins, en particulier pour les personnes aux revenus les plus modestes.
Le reste à charge zéro devrait concerner un panier de soins nécessaires, qui permettront de répondre de façon médicalement pertinente aux besoins de santé.
L'objectif est également d'améliorer la lisibilité et la possibilité de comparer des contrats d'assurance complémentaire, de façon à ce que le choix des garanties et le choix d'un assureur complémentaire puisse se faire de façon éclairée.
La concertation - ouverte pour une période de quatre mois - doit permettre de trouver de nouveaux points d'équilibre dans l'organisation et les modèles économiques des trois secteurs concernés. Les échanges à venir devraient permettre de définir le panier de soins, garantir la qualité, organiser les filières de soins et le marché... Les différentes composantes du projet devraient être arrêtées début juin 2018.