Le journal Challenges a révélé qu'une perquisition avait eu lieu au siège du groupe Orpea en mars dernier, dans le cadre d'une enquête préliminaire pour complicité de fraude fiscale et blanchiment aggravé.
Orpea : enquête ouverte par le parquet national financier et perquisition au siège
Selon une information de Challenges du 5 octobre, relayée par les agences de presse et plusieurs quotidiens, le parquet national financier mène une enquête préliminaire sur le groupe de maisons de retraite Orpea pour complicité de fraude fiscale et blanchiment aggravé. Une perquisition a été menée en mars au siège de Puteaux par l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales.
En cause : le montage financier ayant permis de racheter certaines maisons de retraite dans l'Hexagone. C'est le parquet de Marseille qui a initié l'affaire suite à une plainte du fisc à propos du rachat d'une maison de retraite indépendante par Orpea, dans les Bouches-du-Rhône, avant de se dessaisir, début 2017, au profit du Parquet national financier. La transaction, d'un montant de près de neuf millions d'euros, aurait été réalisée via des sociétés offshore. D'après la presse financière, l'action Orpea aurait chuté de près de 10% suite à l'article de Challenges.
Orpea et ses dirigeants « pas directement concernés »
Dans un communiqué du 5 octobre, le groupe Orpea confirme la perquisition et indique : « n'étant pas partie à la procédure, Orpea n'a pas accès au dossier. A la connaissance du Groupe, les investigations portent sur la cession en 2008 d'une maison de retraite à ORPEA en France et plus particulièrement le traitement fiscal de cette cession par les vendeurs, extérieurs au Groupe. Par ailleurs, les informations dont le Groupe dispose permettent d'affirmer qu'il n'y a eu aucune retro commission. Par conséquent, Orpea et ses dirigeants ne sont pas directement concernés ».