L'expérimentation du programme PAERPA (Personnes Agées En Risque de Perte d'Autonomie), lancée par les pouvoirs publics dans le cadre de la Stratégie Nationale de Santé en 2013, arrive à son terme. Ce programme visait à maintenir, autant que possible, les personnes âgées à leur domicile et à améliorer leurs prises en charge sociales et médicales, en renforçant la coordination entre acteurs et en faisant évoluer les modalités d'échanges entre eux.
Paerpa : vers un droit au parcours
Depuis la mise en place des premiers PAERPA en 2014, les choses ont évolué. 18 territoires sont entrés dans le dispositif, soit au moins un territoire par région métropolitaine, et au total ce sont près de 550 000 personnes âgées de plus de 75 ans qui ont pu en bénéficier.Après 6 années d'expérimentation et de co-construction avec les acteurs, les outils du dispositif PAERPA se sont imposés dans le paysage sanitaire et social et constituent des premiers pas vers la transformation du système. C'est le cas par exemple du principe de « parcours » qui s'est imposé au fil des mois. L'astreinte infirmière de nuit en Ehpad, l'hébergement temporaire ou les équipes mobiles de gériatrie sont également reconnus et intégrés. Mais Dominique Libault, président du comité de pilotage, insiste sur la nécessité d'aller plus loin, notamment dans la reconnaissance d'un droit au parcours « droit de la personne de ne pas connaître de rupture, droit à la prévention, droit de ne pas quitter son domicile en raison d'un problème de santé »...
Pour 2020, et afin de poursuivre la dynamique d'accompagnement des professionnels dans la mise en oeuvre de ces parcours, les crédits dédiés aux outils clés créés dans le cadre de PAERPA ont été prolongés. Ainsi, la dotation 2020 du FIR a été construite en prenant en compte : une augmentation de 4 M€ pour le financement des équipes mobiles de gériatrie (EMG), pour prolonger les investissements en ce sens précédemment intégrés aux crédits protégés PAERPA ; une augmentation de 1 M€ pour le financement de l'hébergement temporaire (HT) ; une augmentation de 8M€ pour le financement de la Coordination territoriale d'appui (CTA) et des plans personnalisés de santé (PPS). Soit un total de 13 millions d'euros représentant 75% du financement de l'expérimentation.