" Pare à Chute ", une campagne visant à améliorer la prévention des chutes chez les personnes âgée, suivie par 800 professionnels.
" Pare à Chute ", une campagne pour améliorer la prévention des chutes chez les personnes âgées.
Trop fréquentes, les chutes sont chaque année responsables en France de près de 9 000 décès chez les personnes de plus de 65 ans. La multiplicité des recommandations, des facteurs de risque, des acteurs et des préventions (primaire, secondaire, tertiaire) rendent le sujet complexe, d'autant qu'il renvoie à une dimension éthique sur le recours à la contention.
La campagne " Pare à Chute, maîtriser le risque ", initiée par l'ARS Ile-de-France, s'est déroulée de février 2016 à avril 2017. Son objectif : éviter les chutes graves par la mise en oeuvre de pratiques à fort impact au plus près des patients et des résidents sur un secteur de 20 lits :
L'ARS a proposé un accompagnement méthodologique et une animation départementale.
Les professionnels ont ainsi suivi un plan d'actions, et renseigné trois types de données :
- le nombre de patients ou résidents à risque de chute grave épargnés grâce à la prévention,
- l'efficience de la prise en charge,
- le nombre de patients placés sous contention chaque mois.
304 structures de tous statuts se sont engagées dans la campagne : 177 médico-sociales, 113 sanitaires et 14 mixtes. 167 structures en moyenne ont alimenté les compteurs chaque mois. Au total,on comptabilisé 36 875 patients ou résidents à risque qui n'auraient pas fait de chute grave.
Comme l'indique l'ARS dans un communiqué, " la campagne " Pare à chute " a été appréciée par plus de 90% des professionnels engagés et a valorisé la pluridisciplinarité et l'expertise des professionnels de la rééducation. Elle a permis une réelle amélioration des pratiques institutionnelles avec notamment la mise en oeuvre d'une politique de gestion du risque de chute, un effort particulier fait sur la formation des professionnels, et une plus grande importance accordée à la communication entre professionnels et vis-à-vis des patients et de leur entourage. "
Il semble que la campagne ait également permis d'améliorer les pratiques de dépistage et de prévention pour tous les patients dont ceux à risque de chute et de blessures, avec en particulier une meilleure réévaluation de la contention, de sa traçabilité, de la mise en place d'un plan de soin individualisé, des aires de déplacement non encombrées dans la chambre...
" Si le recul est insuffisant aujourd'hui pour évaluer l'impact sur le nombre de chutes graves, le bénéfice de la campagne est avant tout celui d'une réelle prise de conscience de la part évitable des chutes, de l'intérêt de trouver des alternatives à la contention et de favoriser la mobilité des patients. Ceci mérite la poursuite de l'engagement de tous pour maintenir cette dynamique ", conclue l'ARS Ile-de-France.