La campagne électorale est bien lancée. Et avec elle, les actions visant à "faire pression" sur le gouvernement pour obtenir le vote de la très attendue loi Grand âge. Explications.
Perte d'autonomie : les Français attendent un engagement fort du gouvernement
Alors que s'approche le lundi de Pentecôte, devenu depuis quelques années la Journée de solidarité au profit des personnes âgées, Adédom en partenariat avec l'Ocirp, a présenté ce mardi 18 mai les résultats d'un sondage mené par Odoxa sur les attentes des français en matière de prise en charge et d'accompagnement de la perte d'autonomie.
Une reconnaissance des métiers du domicile
Les français, après la crise Covid, semblent avoir pris conscience de l'impact du vieillissement de la population et des besoins d'accompagnement des plus fragiles à domicile. Ils confirment à 89% avoir une bonne image de ces métiers d'aide (28% une très bonne image) tout en reconnaissant qu'ils souffrent d'un manque de reconnaissance (en terme de formation, de statut, de salaire).
Une loi avant la fin du quinquennat
Interrogés sur leur confiance à l'égard des actions du gouvernement, les français se sont révélés sceptiques. Ils sont en effet convaincus que le gouvernement n'anticipe pas assez la transition démographique (62%) et ne propose pas des solutions efficaces (59%). Plus des trois quarts des répondants (76%) veulent que la loi Grand Age et Autonomie soit votée avant la fin du quinquennat. C'est ainsi que 3 Français sur 4 (74% en moyenne et 83% des 65 ans et plus) conditionneraient leur vote au programme qui saura tenir compte de la perte d'autonomie. La prise en charge de la perte d'autonomie pourrait dès lors devenir un levier de vote aux prochaines élections. En 2017 pour mémoire, 80% des 60-74 ans ont voté aux deux tours.
94% favorables à la création d'un panier de services
Dans cette loi est notamment attendue la création d'un panier de services proposant des actions de prévention, des activités physiques, des sorties véhiculées, une assistance administrative et numérique, de la télémédecine... Ce panier est plébiscité par 94% des personnes interrogées. Des sondés qui à 79% - et 86% chez les 65 ans et plus - serait prêts à mettre la main à la poche, considérant que le financement d'un nouveau panier de services doit relever de la solidarité nationale.