Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé et Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics ont présenté, le 28 septembre, le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2018 qui vise à économiser 4,2 milliards dans la santé. "Nous sommes clairement sur une trajectoire du retour à l'équilibre en 2020", a déclaré Mme Buzyn lors de la présentation du budget.
PLFSS 2018 : + 2,6 % pour l'ONDAM médico-social
Le PLFSS prévoit une progression générale de l'Ondam (objectif national des dépenses d'assurance maladie) de 2,3 % (contre 2,1 en 2017 et 1,75 en 2016) ce qui représente une dépense totale de 195,2 milliards d'euros.
L'Ondam médico-social (sous-objectif couvrant les dépenses des établissements et services médico-sociaux prises en charge par l'assurance maladie) progressera en 2018 de 2,6% (contre 2,9 en 2017 et 1,9% en 2016).
En 2018, 22 milliards d'euros seront donc consacrés au financement des établissements et services accueillant des personnes âgées en perte d'autonomie ou des personnes handicapées, soit 515 millions d'euros supplémentaires.
4 525 places supplémentaires d'hébergement permanent en EHPAD ainsi que 693 places d'accueil de jour et 482 places d'hébergement temporaire seront créées. L'accompagnement des résidents atteints de la maladie d'Alzheimer sera renforcé avec la création de 206 places dans les pôles d'activité et de soins adaptés (PASA) et 272 places en unité d'hébergement renforcé (UHR), "avec 15 millions d'euros au titre des mesures nouvelles 2018".
100 millions d'euros seront consacrés au total à améliorer le taux d'encadrement, la qualité des accompagnements et les conditions de travail des personnels.
Une enveloppe de 10 millions d'euros sera consacrée "à la première tranche d'un plan progressif d'extension du dispositif expérimental" des astreintes d'infirmières de nuit dans les EHPAD. Un premier pas pour concrétiser l'une des propositions de la mission "flash" EHPAD.
Le PLFSS 2018 prévoit également le transfert de l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements sociaux et médico-sociaux (Anesm) au sein de la Haute autorité de santé (HAS) au 1er avril 2018. "Cette réforme permettra de favoriser une politique d'évaluation de la qualité transversale aux champs sanitaire, social et médico-social tout en préservant les spécificités de ce secteur", assure le ministère.