Les travailleurs de deuxième ligne que sont les aides à domicile « ont besoin d'une véritable revalorisation » plaide la principale fédération du secteur non lucrati.
Prime Macron : « une mauvaise solution à un problème de fond » pour l'UNA
Le Premier ministre a annoncé le 15 mars le retour de la « prime Macron » de 1000 euros, défiscalisable et exonérée de charges sociales, dont les contours ne sont pas totalement définis, mais qui devrait concerner en priorité les bas salaires et les travailleurs dits « de deuxième ligne » : caissières, livreurs, ouvriers, aides à domicile... dont l'activité est essentielle et qui ont continué à travailler pendant le confinement - 17 familles de métiers et 4,6 millions de salariés sont concernés.
En ce qui concerne les aides à domicile, l'UNA a emboîté le pas de toutes les organisations syndicales pour dire que c'était insuffisant.
« Avant tout, ce dont ils ont besoin, c'est une véritable revalorisation et reconnaissance de ces métiers », écrit la Fédération de référence dans le secteur non lucratif du domicile, dans un communiqué du 17 mars. Elle rappelle que l'avenant 43 du 26 février 2020 sur les classifications et les rémunérations de la branche de l'aide, de l'accompagnement, des soins et des services à domicile (BAD) n'a toujours pas été agréé par le gouvernement alors qu'il permet « une augmentation moyenne des salaires de plus de 16% et ainsi de sortir les salariés de l'immersion sous le Smic ».
L'UNA craint aussi que cette prime n'engendre les mêmes inégalités et les mêmes frustrations que la prime Covid « qui a généré de grandes inégalités dans les territoires, faute d'un accord entre l'État et les conseils départementaux quant à son financement ». Cela ne ferait « que renforcer le malaise social grandissant dans le secteur », conclut-elle