La gouvernance et le pilotage des politiques vieillesse figurent au rang des thématiques qui seront traitées dans le cadre de la concertation nationale "Grand âge et autonomie". Une problématique qui a fait l'objet d'un coup de projecteur lors d'un colloque à l'Assemblée nationale, le 4 octobre, organisé par Monique Iborra, député (LREM) de Haute-Garonne, vice-présidente de la commission des affaires sociales et co-rapporteur de la mission parlementaire d'information sur les EHPAD, en mars dernier.
Quelle gouvernance pour la politique du vieillissement ?
"Ouvrir le chantier d'une véritable simplification de la gouvernance". C'était l'une des 31 recommandations du rapport d'information sur les EHPAD rendu, en mars dernier, par les députés Monique Iborra (LREM) et Caroline Fiat (La France Insoumise). A l'occasion d'un colloque organisé, le 4 octobre, à l'Assemblée nationale, par Monique Iborra, la question de la gouvernance des politiques vieillesse a été débattue. Elle le sera également dans le cadre de la concertation nationale "Grand âge et autonomie" qui a débuté le 1er octobre.
Région, département, communes : quel devra être demain l'échelon le plus approprié pour piloter les politiques vieillesses ?
"Nous sommes dans un état d'esprit, une dynamique de co-construction, de partenariat qui a vocation à encourager les initiatives, à permettre de libérer les énergies et les proximités. Chaque projet régional de santé appliqué dans chaque région est dans cette co-construction. Je ne pense pas qu'il puisse y avoir une notion de leadership unique qui serait capable à lui tout seul de répondre à tous les enjeux. On ne peut résoudre les politiques du vieillissement si on ne s'inscrit pas dans une politique interministérielle, dans une coordination des politiques publiques", a assuré Jean-Jacques Coiplet, Directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS) des Pays-de la-Loire.
Colosse aux pieds d'argile
Pour Mathieu Klein, président du conseil général de la Meurthe-et-Moselle, "il faut que chaque étage de la République assume pleinement sa responsabilité. Je crois à l'État comme garant de la solidarité nationale. C'est sa responsabilité de faire en sorte que les citoyens soient égaux devant l'accès aux prestations et que les territoires soient équitablement traités pour ne pas que les territoires les plus pauvres aient sur leurs épaules un poids plus lourd que les territoires les moins pauvres". L'édile a toutefois alerté "sur une tendance lourde de la part de la prise en charge de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) par les conseils départementaux" qui est passée de 50/50 à 70/30 aujourd'hui. "Ce système est un colosse aux pieds d'argile", a insisté Mathieu Klein.
Hélène-Sophie Mesnage, déléguée générale adjointe de l'Union nationale des centres communaux d'action sociale (UNCCAS) a rappelé "que les communes et les intercommunalités étaient de la partie dans les politiques de gérontologiques" notamment dans les territoires ruraux. Et d'égrener les chiffres : 10% des EHPAD, 60% des résidences autonomie, 26 000 aides à domicile pour 200 000 bénéficiaires. "Il n'y a pas de modèle unique de gouvernance qui pourrait s'appliquer uniformément sur l'ensemble des territoires".