L'émotion est tangible, indiscutable, face au violent incendie qui a ravagé la Cathédrale Notre-Dame-de-Paris le 15 avril 2019.
Immédiatement les acteurs du luxe et les plus grandes fortunes de notre pays se sont mobilisés, offrant des centaines de millions d'euros, dans une sur enchère que certains jugeront « suspecte », pour reconstruire Notre Dame, fleuron des savoir-faire français.
Pourtant, on apprend aujourd'hui que les artisans ne sont pas suffisamment nombreux pour réaliser ce chef d'oeuvre dans les 5 ans, comme s'y est engagé Emmanuel Macron. « Il manquerait 100 maçons, 100 tailleurs de pierre, 150 charpentiers et 200 couvreurs », indique Jean-Claude Bellanger, secrétaire général des Compagnons du devoir. « Seul motif de réjouissance », précise t-il, « la popularité du chantier pourrait permettre de revaloriser l'image des métiers manuels et susciter de nouvelles vocations ».
La comparaison peut sembler un tantinet grossière. Pourtant, au risque de choquer, je ne peux m'empêcher d'établir un parallèle avec les difficultés rencontrées par notre secteur depuis des années. « La maison brûle », « il y a le feu », n'a t-on cessé d'entendre...
Et même si le chantier du grand âge est ouvert, des pistes de solutions évoquées, l'inquiétude autour de la valorisation des métiers est omniprésente. Il s'agit de recruter du personnel compétent, formé et fier de travailler au service des plus âgés. Combien manque-t-il aujourd'hui d'aide-soignant, d'infirmier, de médecin dans les établissements ?
N'oublions pas que les personnes âgées sont une mémoire vivante, les bâtisseurs de notre société actuelle, nous n'en sommes que les héritiers...
Notre cathédrale n'est pas aussi spectaculaire que Notre-Dame, ne rayonne pas à l'international avec autant de lumière, mais elle n'en reste pas moins essentielle et... toujours en chantier...
A nous de lui donner de la hauteur, de la visibilité, des raisons d'en être fier !