La baisse du nombre de contrats aidés, décidée par le gouvernement, continue d'inquiéter le secteur médico-social. Du côté des représentants du grand âge, c'est au tour de la FNADEPA d'appeler, dans un communiqué en date du 8 septembre, le gouvernement à "suspendre sa décision dans l'attente de solutions pérennes et efficaces".
Réduction des contrats aidés : le secteur réclame la suspension de cette décision
La Fédération a procédé à un sondage flash auprès de ses adhérents pour mesurer l'impact de la réduction des emplois aidés sur les structures "92 % des Ehpad ayant répondu ont recours à ce type de contrat, en majorité pour des postes de logistique (agent d'entretien, d'hôtellerie, de service, aide cuisine), auxquels il faut ajouter notamment les agents participant à l'animation et au maintien du lien social, tous indispensables au bon fonctionnement d'une structure et concourant à la qualité de vie des personnes âgées dépendantes.
"Comment pourront-ils remplacer ces personnels alors que le secteur est déjà exsangue ? Contraintes budgétaires, manque de personnels, difficultés de recrutement, emplois peu attractifs: les tensions se multiplient, avec son cortège d'épuisements professionnels et de multiplication des arrêts maladies, générateur de conflit social.", s'inquiète la FNADEPA.
Mobilisation également du côté de la FEHAP, associée à La Croix rouge française, Nexem et Unicancer, qui ont adressé, le 6 septembre," une note de positionnement" à la ministre du Travail sur les contrats aidés dans le secteur social, médico-social et sanitaire à but non lucratif. Les quatre fédérations d'employeurs souhaitent le maintien du dispositif actuel dans le secteur et une concertation "avec les pouvoirs publics pour le rendre plus efficace".
Reçue à Matignon le 1er septembre, l'AD-PA s'est également exprimée en faveur de la prolongation des emplois aidés : "l'État se doit, avant toute décision de cette importance, d'engager une étude d'impact en faisant un point sur le nombre exact d'emplois aidés dans le secteur ce qu'aucune statistique ne permet de définir aujourd'hui".
"Nous garderons des contrats aidés, mais ils seront mieux ciblés ", a réaffirmé, de son côté, Muriel Pénicaud, le 5 septembre. La ministre du Travail, a également confié une mission à Jean-Marc Borello, président du Groupe SOS, pour réfléchir à l'avenir des contrats aidés et "étudier les dispositifs actuels qu'il faut renforcer ou modifier." Les conclusions de cette mission seront rendues d'ici la fin de l'année.