Dans le n° 108-septembre 2019  -  FORMATION  10621

Réforme de l'apprentissage : ce qui a changé

Effective depuis le 1er janvier 2019, la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel transforme en profondeur l'apprentissage. Un certain nombre de mesures vise à promouvoir l'apprentissage auprès des jeunes et à encourager les entreprises à intégrer le dispositif.

Limite d'âge repoussée à 29 ans révolus

Autrefois limité aux jeunes âgés de 16 à 24 ans, l'âge limite d'inscription en apprentissage est reporté à 29 ans révolus. L'objectif annoncé par le Gouvernement de cette hausse de la limite d'âge est d'offrir la possibilité à de jeunes actifs de bénéficier de la formation en apprentissage, leur permettant ainsi d'obtenir un emploi ou de créer leur entreprise. De plus, les postulants peuvent accéder à ce type de formation toute l'année, et les établissements ont la possibilité de moduler le parcours d'un jeune en fonction de ses prérequis. Le Gouvernement remettra un rapport au Parlement avant le 31 décembre 2021 afin d'étudier l'opportunité d'ouvrir l'apprentissage, sans limite d'âge, aux bénéficiaires du RSA dans les formations des métiers et secteurs en tension.

Rémunération des apprentis

Le décret du 28 décembre 2018 précise les nouvelles modalités de rémunération des apprentis. La rémunération brute mensuelle minimale d'un apprenti est toujours calculée selon un pourcentage du SMIC variant en fonction de l'âge du bénéficiaire et de sa progression dans le ou les cycles de formation.

Pour les contrats conclus à compter du 1er janvier 2019, une nouvelle tranche d'âge de 26 ans et plus est créée afin de tenir compte du relèvement de l'âge maximum pour entrer en apprentissage : le salaire correspond à 100 % du SMIC ou, s'il est supérieur, au salaire minimum conventionnel de l'emploi occupé pendant la durée d'exécution du contrat d'apprentissage. Les pourcentages du SMIC sont valorisés de 2 points pour les apprentis de moins de 21 ans.

Création d'une aide unique à l'apprentissage

Les contrats signés depuis le 1er janvier 2019 ouvrent droit à une aide financière unique versée par l'État (en remplacement des différentes aides existantes), et réservée aux entreprises de moins de 250 salariés qui embauchent un apprenti préparant un diplôme ou un titre à finalité professionnelle au plus égal au baccalauréat. L'aide attribuée peut s'élever à 4 125 euros maximum pour la première année d'exécution du contrat d'apprentissage. Concernant la seconde et la troisième années, les montants sont respectivement de 2 000 € et de 1 200 € maximum. Dans le cas d'une quatrième année, le montant de la troisième année est appliqué.

Plus de souplesse pour le contrat

La durée du contrat évolue également de 6 mois à 3 ans contre 1 à 3 ans avant cette date à condition que la durée de la formation soit supérieure à 25% de la durée totale du contrat (contre 15% dans le cadre du contrat de professionnalisation). La rupture du contrat d'apprentissage est simplifiée. En l'absence d'accord entre l'employeur et l'apprenti, le passage systématique devant les Prud'hommes ne sera plus requis. En outre, l'autorisation préalable de l'inspection du travail ne devrait plus être nécessaire pour la réalisation d'heures supplémentaires, mais celles-ci restent très encadrées. À compter du 1er janvier 2020, l'actuelle obligation d'enregistrement du contrat d'apprentissage auprès d'une chambre consulaire (Chambre de Commerce et d'Industrie, Chambre des Métiers...) sera remplacée par le simple dépôt du contrat auprès de l'opérateur de compétences agréé (OPCO) qui remplace les OPCA.

25/11/2024  - Université Clariane

Clariane célèbre ses 460 nouveaux diplômés

L'Université Clariane a célébré ses diplômés lors d'une cérémonie en présence du Premier ministre Michel Barnier.
22/11/2024  - Formation

Scénarisation des formations et storytelling : une révolution cognitive au coeur de l'apprentissage digital

L'art de la scénarisation et du storytelling est devenu essentiel pour transformer les méthodes pédagogiques traditionnelles. Les technologies génératives, dirigées par des outils comme ChatGPT et les modèles de Google, offrent aux formateurs des possibilités sans précédent pour créer du contenu captivant et engageant. Comment le storytelling, appuyé par la psychologie cognitive et ses avancées, peut-il enrichir les parcours d'apprentissage ?
12/11/2024  - RH

Compte pénibilité et retraite, mode d'emploi

Une circulaire de la Cnav fait le point sur le C2P et l'attribution de trimestres ou l'anticipation de l'âge de départ à la retraite.
07/11/2024  - Hygiène

Jasper, un serious game pour prévenir les infections respiratoires

Il est destiné à tout professionnel exerçant dans un établissement médico-social ou dans un service hospitalier à vocation gérontologique.
29/10/2024  - Public

Avis de vacance d'emplois de D3S adjoint(e)

Un avis de vacance d'emplois de directeur adjoint ou de directrice adjointe d'établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux est publié au JO du 29 octobre (11 emplois). ...
01/10/2024  - Ressources humaines

La théorie de l'auto-détermination pour motiver les salariés

La théorie de l'autodétermination (TAD), pierre angulaire en comportement organisationnel, est née dans les années 1970 grâce aux recherches comparatives menées sur la motivation intrinsèque et extrinsèque.
01/10/2024  - Prévention

Les risques professionnels à la croisée des réformes

Les accords de la Bass et de la BAD s'ouvrent à des aides avantageuses du nouveau fonds d'investissement dans la prévention de l'usure professionnelle. Les structures doivent être à jour de leur document unique d'évaluation des risques professionnels.
27/09/2024  - Éclair'Âge, revue de la Fnadepa

La question du directeur

Peut-on mettre en place un planning de travail en douze heures ? Est-il obligatoire de disposer d'un défibrillateur automatisé externe dans l'établissement ? Géroscopie et la Fnadepa y répondent.
25/09/2024  - RH

Semaine de 4 jours : une fiche pratique de l'Anap

Une fiche pratique de l'Agence nationale de la performance sanitaire et médico-sociale souligne l'intérêt de la semaine de 4 jours pour accroître l'attractivité des postes.