21/07/2020  -  Ségur de la Santé  11261

Ségur de la santé : Remettre de l'humain, mais aussi des moyens et du sens

Après 50 jours de travail et de concertations, le Ségur de la Santé a remis ses conclusions à Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé.

Ultime étape, le rapport a été remis ce matin en petit comité, Covid-19 oblige. Engagé dès le ralentissement de l'épidémie, le 25 mai 2020, le Ségur de la Santé a permis de dresser un bilan des difficultés rencontrées par notre système de santé et d'émettre de nouvelles recommandations à transformer en décisions et en actions.

Comme l'a indiqué Nicole Notat dans son propos introductif, trois difficultés ont émergé des débats : « notre système de santé souffre d'un excès de centralisation et de cloisonnement entre l'hôpital, la médecine de ville, le médico-social et au sein des établissements » ; « Il y a des retards à l'allumage », dans l'exécution des décisions prises au niveau national qui entachent la confiance des acteurs. « C'est l'organisation d'un système qui est en jeu et non pas les personnes ». Enfin, elle a souligné que « le dialogue social au niveau national et local dont la pratique de la négociation collective sont de réalité et de qualité inégales ».

« Ces constats ont inspiré nos recommandations », a t-elle précisé. Parmi elles, et c'est sûrement la plus attendue, « celle de redonner du pouvoir d'initiative et de décisions à celles et ceux qui soignent, renforcer la participation à la prise de décisions stratégique et financière en privilégiant l'expérimentation comme mode de gouvernance ».

Après la signature de l'accord sur les rémunérations à l'hôpital, voici donc un nouveau volet de 33 propositions, qui comme l'a indiqué Olivier Véran, doivent « se traduire en résultats concrets », c'est à dire en « textes réglementaires, législatifs et financements ». Parmi elles :

- la création de 4 000 lits « à la demande » pour lesquels une enveloppe de 50 millions d'euros a été annoncée. Il s'agit de permettre « l'ouverture ou la réouverture de lits dans les structures selon les besoins » afin de « s'adapter à la suractivité saisonnière ou épidémique ».

- la fixation d'un plafond réglementaire pour stopper les salaires abusifs de médecins intérimaires

- l'amélioration de la formation des personnels médicaux et par médicaux. Pas moins de 2 000 places supplémentaires en IFSI devraient être crées et le nombre d'aide-soignants doublé d'ici 2025.

- le développement des téléconsultations...

19 milliards d'euros pour l'hôpital

C'est le montant d'investissement annoncé par Olivier Véran, 13 milliards concernant la reprise de la dette, 6 milliards s'inscrivant dans un dispositif de décloisonnement. Parmi eux, 2,1 milliards seront consacrés « sur cinq ans » à la transformation, la rénovation et l'équipement des établissements médico-sociaux. « Au moins un quart des places en Ehpad pourra être rénové, accessible et conforme à la rénovation énergétique ». Citons également le renforcement du numérique en santé, le développement des échanges entre la ville et l'hôpital, afin de favoriser les coopérations, à l'image de ce qui a pu se développer durant l'épidémie. Côté gouvernance, le Ségur préconise un renforcement du rôle des ARS au niveau départemental. « Nous allons déconcentrer largement les décisions d'investissement, afin que les territoires soient aux commandes », précise Olivier Véran.

4 priorités pour le grand âge

Brigitte Bourguignon, ministre déléguée auprès du ministre des solidarités et de la santé, chargée de l'Autonomie, a de son côté détaillé une offre de prise en charge médicale pour les personnes âgées. Elle sera structurée autour de 4 priorités :

- Pérenniser sur les territoires des astreintes sanitaires au bénéfice des Ehpad mises en place pendant la crise du COVID-19.

- Structurer dans chaque territoire des parcours d'admissions directes non programmées à l'hôpital pour les personnes âgées afin d'éviter les passages aux urgences inutiles.

- Renforcer le déploiement des équipes mobiles et les interventions de l'hospitalisation à domicile et des professionnels libéraux sur les lieux de vie des personnes âgées.

- Enfin, renforcer le dispositif de présence (garde ou astreinte) infirmière la nuit dans les EHPAD.

L'AD-PA, qui a immédiatement réagi à ces annonces, s'est montrée satisfaite de ces premières mesures tout en soulignant qu'elle attendait "une loi Autonomie ambitieuse pour répondre aux attentes des Français".


03/12/2024  - Public

La FHF officialise le lancement de FHF HAD

La FHF veut faire de l'hospitalisation à domicile un axe stratégique des établissements publics.
02/12/2024  - PLFSS 2025

Le gouvernement Barnier en sursis après le 49.3

Après le 49.3 déclenché sur le budget de la Sécurité sociale, deux motions de censure ont été déposées.
02/12/2024  - Données personnelles

Silver économie : la Cnil accompagnera 3 innovateurs

Le 4e « bac à sable données personnelles » est consacré à la silver économie pour aider à la mise en conformité des acteurs du secteur avec la réglementation.
29/11/2024  - Immobilier

Les résidences services seniors Les Girandières et Palazzo ont trouvé repreneurs

Le tribunal de commerce de Paris a validé l'offre conjointe déposée par Zenitude et Stella Management pour la reprise de Réside Etudes seniors.
28/11/2024  - Privé non lucratif

La Caisse des Dépôts annonce « l'adossement » d'Arpavie au Groupe SOS

Le projet donnera naissance à l'un des principaux acteurs non lucratifs du secteur du grand âge.
28/11/2024  - Initiative

1er Prix du podcast « Société et Solidarités » 2024

La 1ère édition du Prix Podcast s'est tenue mercredi 27 novembre au salon des services à la personne.
28/11/2024  - PLFSS 2025

La CMP supprime les 7 heures de travail gratuit pour l'autonomie.

Les députés et sénateurs parviennent à un accord en commission mixte paritaire (CMP) mais le gouvernement devrait déclencher lundi prochain son premier 49.3.
28/11/2024  - CNSA

SAD : Un décret fixe le forfait soins

SAD : un forfait de 15 665 euros pour les activités de soins
28/11/2024  - Décret

Traitements chroniques : le pharmacien peut renouveler une prescription expirée

Le pharmacien peut renouveler une ordonnance expirée dans la limite de trois mois par délivrances successives d'un mois.