Réaction de Thierry Toupnot, Coordonnateur du GCSMS ACCES, Directeur Notre Dame des Pins et vice-président de la FNADEPA.
" Si la reconnaissance était là... "
Cette enquête pointe que les directeurs aiment leur métier mais qu'ils sont dans la plainte. Je comprends le problème de la rémunération : les directeurs font plus de 60 heures par semaine. Rapporté à l'heure le salaire est insuffisant et cela pèse sur l'attractivité pour les jeunes générations. Attention de ne pas créer une pénurie de directeurs comme on l'a fait avec les soignants ! La charge de travail est également citée mais elle serait mieux vécue si la reconnaissance était là. Les pouvoirs publics ne mettent en avant que les brebis galeuses ! Je vois des familles arriver dans nos établissements dans la crainte, en plus que dans la culpabilisation. Au bout de quelques semaines, elles comprennent la qualité de la prise en charge. Le poids de la réglementation est également pointé soulevé du doigt dans l'enquête. La règlementation, il faut simplement vivre avec ! Enfin, le secteur est ressenti sans moyens alors même que nous n'avons jamais aussi bien travaillé. Pour développer nos moyens, nous devons mutualiser les ressources, travailler en réseau, nous fédérer. A quoi bon faire le même travail chacun de notre côté ? En nous engageant dans des partenariats, en créant des groupements de coopération, nous ressortirons des moyens supplémentaires et de l'enthousiasme.