La FFMKR a présenté une enquête qui fait apparaître des kinésithérapeutes libéraux à saturation et des patients rencontrant des difficultés d'accès à leurs soins .
Soins en kinésithérapie : forte tension entre l'offre et le besoin
La Fédération française des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR) a présenté le 9 juillet une enquête sur l'accès aux soins en kinésithérapie en France et l'adéquation entre l'offre et le besoin. En tout, 7076 professionnels libéraux (soit 10 % de l'effectif) y ont répondu.
Il en ressort partout une tension entre l'offre et le besoin : « Contrairement aux idées reçues, une saturation s'observe partout, des communes denses aux espaces ruraux enclavés, des zones dites sur-dotées aux zones très sous-dotées », indique le président fédéral, Sébastien Guérard. D'un côté les praticiens sont surmenés et de l'autre les patients se heurtent à des difficultés d'accès aux soins et à une forte probabilité de refus.
Chez les 32 % de kinésithérapeutes capables de proposer un rendez-vous rapidement à un nouveau patient, la médiane du délai d'obtention d'un rendez-vous est de 3 jours pour un soin rapide et de 10 jours pour un soin chronique. Presque la moitié des répondants estiment qu'ils ne sont pas en mesure de proposer autant de rendez-vous hebdomadaires qu'ils estiment suffisants pour une prise en charge optimale de leurs patients.
La FFMKR a émis une série de préconisations pour limiter ces tensions offre/demande, et notamment :
- Autoriser l'accès direct au kinésithérapeute ;
- Supprimer la prescription quantitative ;
- Permettre au kinésithérapeute de prescrire de l'activité physique adaptée (réservée aux médecins, ndlr).