Solitude
Comment ne pas évoquer ce sujet en ce début d'année pluvieux et morose, aux journées sombres qui pourtant s'éclairent à petits pas depuis le solstice d'hiver. Car la météo est aussi une alliée incontournable du moral. J'évoquais dans mon précédent billet l'envie. Cette envie qui permet de terrasser solitude et lassitude, ce binôme qui détruit les plus forts. Journées sans fin, sans but et surtout sans échanges. Les " âgés " le savent et les vivent de différentes façons, en établissement ou à domicile.
Saluons certaines initiatives qui, sans révolutionner notre quotidien, y réintroduisent du bon sens, du lien et cette proximité et cette attention qui font tout. Je pense en particulier à ce que "la Poste " met en place afin de diversifier son rôle et l'enrichir au sens humain du terme : " Veiller sur mes parents ". Le sujet fait polémique ou presque... comme, c'est souvent le cas pour tout changement ou toute initiative qui " cassent les codes ". J'ai questionné à ce propos le jeune facteur qui s'occupe de mon secteur. Et cet échange m'a rassuré. Cette grande institution que l'on aime à brocarder pour ses files d'attente aux guichets, essaie intelligemment de s'adapter aux évolutions de notre société et à son vieillissement.
De même, le gouvernement anglais crée un secrétariat d'état contre la solitude qui concernerait 9 millions de personnes. Bref, Gilbert Bécaud le chantait : " La solitude, ça n'existe pas ", mais il n'en pensait pas un mot, bien évidemment.