Témoin : Jean-Philippe Brunon, 47 ans
Fonction : Directeur de l'Arpage Louis Pasteur Chilly (Essonne) - ARPAD
Parcours : du privé commercial vers le privé associatif à but non lucratif
Témoin : Jean-Philippe Brunon, 47 ans
Fonction : Directeur de l'Arpage Louis Pasteur Chilly (Essonne) - ARPAD
Parcours : du privé commercial vers le privé associatif à but non lucratif
Architecture, contexte économique, localisation, affinités avec le management,... sont autant d'éléments qui jouent sur l'adéquation du directeur au secteur. La preuve avec Jean-Philippe Brunon.
1986: l'homme démarre dans les télécom. " J'étais titulaire d'une licence de Conseiller en consommation, argumente-t-il, j'ai géré le service client d'un opérateur, le département service aux abonnés, le service Qualité,... " En 2007, suite à un licenciement économique, il entreprend un bilan de compétences, d'où il découle que le secteur médical pourrait être le lieu où mettre en oeuvre ses valeurs : qualité et respect du client. Le temps d'une formation en qualité et Jean-Philippe entre dans une clinique du Groupe Générale de Santé. " En clinique, la rotation des lits est un indicateur majeur, résume-t-il. Moi, j'étais plus attiré par le projet de vie à long terme. Un ami m'a alors parlé du secteur médico-social." Le directeur décroche un master de Gestion et Management des Institutions et Organisations Sanitaires et Sociales à Paris 13 puis, début 2009, prend la direction d'un EHPAD dans un groupe privé coté en bourse. Contacts humains, polyvalence, relations avec les familles, côté métier, l'homme a fait le bon choix.
Côté secteur... " La politique qualité était très pointue et axée sur la qualité de vie des résidents, souligne le directeur, les procédures, le contrôle, la formation étaient très professionnels. J'ai beaucoup appris. " Le point noir alors ? " Les spécificités architecturales de l'établissement et la finalité de l'entreprise imposaient un prix de journée très élevé, avec retour sur investissement pour les actionnaires. D'où une forte pression sur le taux d'occupation..., soupire notre homme. De plus, en 2009, avec la crise, le groupe a durci sa politique commerciale. Tout dépend du contexte ! " S'ajoutent à cela des relations hiérarchiques difficiles compte tenu de la pression commerciale. Après deux ans, à l'automne 2010, Jean-Philippe se tourne vers le secteur associatif à but non lucratif. L'Arpad lui confie la direction de l'Arpage de Chilly (AREFO-ARPAD) : 62 résidents, un ratio d'encadrement de 0,56, un agrément total à l'aide sociale départementale... et une mission radicalement différente. " Je ne suis pas que directeur, se réjouit l'ex-conseiller en consommation. Je peux agir sur la société, trouver des solutions à des personnes en difficulté. Je travaille sur le renouvellement de la convention tripartite : la politique de maintien au domicile diffus fait que la population accueillie en EHPAD est de moins en moins autonome. Nous devons obtenir plus de moyens ! " Jean-Philippe gère aussi complètement le budget de l'établissement et non plus une dotation attribuée par le siège d'une société commerciale. Un budget dont "chaque euro est consacré au bien-être des résidents".
Le mot de la fin ? " Je suis bien ici ! ", s'exclame le directeur. On l'avait compris.
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