Venu conclure la 1ère Journée des Assises nationales des Ehpad, Olivier Véran a promis un « Laroque de l'autonomie » efficace, véritable « porte d'entrée dans le vif sujet ».
« Tout se joue maintenant », tonne Olivier Véran
Finies donc les énièmes concertations, voici venu le temps de la finalisation, sinon celui de l'action. Loin des échanges stériles, le « Laroque de l'autonomie » se dessine davantage comme une commission qui actera des mesures à inscrire dans la future loi Grand Age et autonomie. « Tout se joue maintenant », a t-il indiqué avec force conviction, invitant le secteur du grand âge et de l'autonomie à être au rendez-vous
Revaloriser les métiers
Première priorité : faire évoluer les métiers pour améliorer leur attractivité. Dans son rapport présenté en octobre 2019, Myriam El Khomri identifiait déjà cette urgence, qui passe notamment par la question du taux d'encadrement et de la formation continue, comme elle l'a rappelé sur scène, pour envisager une carrière de long terme. Le président de DomusVi, Sylvain Rabuel, a de son côté identifié un besoin de valorisation sociale, comme l'indiquent 82% des 1300 salariés du groupe ayant répondu à une enquête menée à la sortie du confinement, en juin dernier. 86% des personnes interrogées soulignent une satisfaction à travailler en équipe, malgré une surcharge physique et mentale. Sylvain Rabuel voit une solution dans l'évolution des méthodes RH et managériales mises en place, pour travailler de manière plus « moderne » et « flexible ».
Construire la 5è branche
Dans le même temps, Laurent Vachey, inspecteur général de l'Igas, a rendu son rapport sur la création de la 5è branche, dont le financement est évalué à 6 milliards d'euros, alors même que les associations de professionnels demandent 12 à 15 milliards d'euros par an supplémentaires.
Le rapport prône une gouvernance équilibrée entre les départements placés sous le contrôle de la CNSA et les ARS.
Il propose de créer des Maisons départementales de l'autonomie associant les représentants des personnes âgées et les professionnels. Il invite à une simplification des procédures, à la suppression de la double tarification des établissements. Rejetées en revanche par l'AD-PA, association des directeurs, certaines hypothèses sur le financement dont la diminution des prestations actuelles. « Il est inenvisageable de réduire le crédit d'impôt pour les personnes âgées et les familles qui sont déjà spoliées en établissement, ni de revenir sur les possibilités de déduction pour les services à domicile ».
L'AD-PA souligne qu'elle attend une « réforme beaucoup plus ambitieuse que ce qui est évoqué dans le rapport ».