Alors que plusieurs grands thèmes commencent à s'imposer dans le débat public entre les différents prétendants à la présidentielle, Les Maisons de Marianne ont sollicité l'institut OpinionWay pour sonder les Français sur l'importance de la prise en compte, par les futurs candidats, des problématiques de dépendance et de perte d'autonomie dans le domaine de l'habitat.
Trois Français sur quatre estiment que le vieillissement, la perte d'autonomie et le handicap devraient être des enjeux majeurs de la campagne présidentielle
Les résultats sont édifiants : 76% des répondants souhaitent que les politiques s'emparent des enjeux de l'adaptation des logements aux personnes âgées, en perte d'autonomie (75%) et en situation de handicap (74%). Une préoccupation partagée par un grand nombre d'élus locaux, réunis au sein de l'Union nationale des centres communaux d'action sociale (Unccas) regroupant près de 8.800 communes, qui s'alarment de l'abandon de la loi Grand âge et autonomie et appellent à la mobilisation pour développer des solutions alternatives permettant de favoriser le maintien à domicile.
Le logement social et les politiques locales de l'habitat, au coeur des enjeux de la dépendance
Le vieillissement de la population française s'accélère : en 2030, les personnes de 65 ans et plus représenteront près d'un quart de la population, contre 20% aujourd'hui1. Cette accélération est renforcée par l'allongement continu de l'espérance de vie. Un vieillissement de la population qui représente l'un des défis majeurs de la société actuelle pour 88% des Français, notamment sur le plan économique.
Les structures de prise en charge de la perte d'autonomie, comme les EHPAD, ont une capacité limitée et un coût moyen élevé de 2 200 euros par mois, alors que la pension de retraite moyenne nette en France est de 1.393 euros2. De plus, moins d'un Français sur cinq s'estime en capacité de pouvoir aider financièrement un proche en situation de dépendance3. Pourtant, selon la DREES, avec le vieillissement démographique, un actif sur quatre sera un « aidant » dans les dix ans...
Des chiffres qui soulignent l'importance de favoriser le maintien à domicile.
Et pour 77% des personnes interrogées, la perte d'autonomie est un sujet qui doit être supporté par la collectivité.