C'est le message d'espoir et de travail délivré par Joëlle Martinaux, présidente de l'Union Nationale des Centres Communaux et Intercommunaux d'action Sociale (UNCCAS), dans le cadre du webinar organisé par la Sofer-Esms, Société Francophone d'Études et de recherches en gestion des organisations sanitaires, sociales et médico-sociales.
« Trouver dans la crise les raisons d'agir autrement »
Invitée ce mardi 23 juin, Joëlle Martinaux a rappelé en tout premier lieu les missions menées par les CCAS auprès des plus fragiles. « Présents sur chaque territoire, à travers les communes, ils sont au plus proche des citoyens, au coeur de la vie ». La crise traversée a montré leur capacité à élargir leurs publics, s'adressant dès lors aussi bien aux jeunes, qu'aux familles, personnes porteuses d'un handicap, personnes âgées, sur des problématiques particulièrement vastes (logement, aide à l'emploi, santé...).
Leurs missions s'inscrivent dans la durée, s'ancrent sur le terrain, et sont ainsi soumises à des freins administratifs. « Mais cette crise a démontré la capacité d'agir collectivement. En 24h, nous avons obtenu toutes les autorisations pour déployer un dispositif de téléconsultations très efficace », se réjouit Joëlle Martinaux.
Des enseignements pour demain
S'il n'est nullement question de créer des polémiques, La présidente de l'Unccas souhaite que chacun travaille à tirer des enseignements de cet événement, probablement amené à se reproduire sous des forces diverses. « Il est essentiel de ramener les situations comme les réponses proposées à l'usager, à la personne. Nous avons constaté un isolement très inquiétant des personnes âgées. Certaines niaient leurs besoins par peur de voir un porteur du virus entrer chez elles. On a découvert que des personnes ne s'alimentaient plus. C'est dramatique. Il va également falloir réfléchir aux drames qui se sont noués : l'impossibilité d'accompagner les défunts, de visiter ses proches à l'hôpital, d'entourer les malades... ».
« J'en appelle à la confiance. Il faut soutenir les territoires, les CCAS qui ont su mobiliser et relayer des initiatives de terrain exceptionnelles. Aujourd'hui, il nous faut préparer la suite et monter « à froid » des partenariats publics/privés. Il faut trouver dans la crise les raisons de travailler différemment. Nous en avons la possibilité. Ces quelques semaines nous l'ont prouvé ».
Pour en savoir plus : www.sofer-esms.org.