Depuis des mois, les malades de Parkinson subissent régulièrement les conséquences des ruptures de stocks des médicaments les plus courants. Ces médicaments ont un intérêt thérapeutique majeur, comme mentionné à l'article L. 5121-31 du code de la santé publique. Pourtant depuis quelques années, les malades affrontent des ruptures de stock de médicaments prescris par leurs neurologues .
Une situation préoccupante dénoncée par les associations de patients
Cette fois, la rupture concerne un médicament considéré comme une spécialité de fond dans la prise en charge des malades de Parkinson et le réapprovisionnement n'est prévu que pour mars 2019, soit dans près de 7 mois.
Outre la gravité médicale de cette situation, l'absence de ces traitements génère énormément de stress chez les patients et leurs proches. Une angoisse justifiée puisqu'en l'absence de traitement régulier dans la journée, le corps du malade de Parkinson se rigidifie avec des mouvements de plus en plus lents.
Une Mission d'information sur la pénurie des médicaments a été ouverte au Sénat, présidée par M. Y Daudigny. Le « collectif Parkinson » demande par voie de presse « que cette investigation qui vise à interroger l'ensemble des acteurs apporte une voie permettant enfin de sortir de cette prise d'otage insupportable pour les malades. Le rapport doit être livré fin septembre. »
Les 200 000 malades de Parkinson représentés par les associations de patients « tirent ainsi la sonnette d'alarme sur cette situation inacceptable ; malgré un arrêté, le pouvoir du politique est de fait mis en cause, la crédibilité de nos instances est fortement interrogée. Les associations de patients demandent la considération de la protection des médicaments qui traitent la maladie de Parkinson ainsi que le respect des engagements des politiques. D'une même voie ils réclament de la cohérence pour espérer des conditions de vie les plus acceptables ! »