Le Syncass-CFDT veut mobiliser « tous les outils du dialogue social pour faire aboutir le dossier de l'unicité statutaire entre DH et D3S ». Avec le CHFO et l'Ufmict-CGT, il a saisi la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques
Unicité des corps DH-D3S : Amélie de Montchalin est saisie
Dans un communiqué du 27 janvier titré « Une attractivité du corps réduite à l'état de misère », le Syncass-CFDT reprend son intervention liminaire sur le contexte dans lequel devait se dérouler, le même jour, l'Instance collégiale des directeurs d'établissements sanitaire, social et médico-social (D3S) avec un bilan fonctionnement qui allait constater une nouvelle fois, le déficit d'attractivité des emplois supérieurs D3S.
Le rythme de publication, désormais bimestriel, n'arrive toujours pas à générer un nombre plus important de candidatures : « ainsi, 41 % des postes proposés ne suscitent aucune candidature prolongeant des intérims au long cours préjudiciables à la bonne gestion des établissements et aux conditions d'exercice des chefs d'établissement qui portent cette responsabilité, écrit le syndicat.
Ce déficit d'attractivité touche également les postes d'adjoints D3S, en concurrence avec ceux des directeurs d'hôpital, et ne pouvant tenir la comparaison de la rémunération ». Il note un paradoxe : « nous avons connaissance de l'intérêt que présentent ces postes pour certains collègues DH qui renoncent à leur projet face à la perte de salaire induite par le changement de corps »...
Il évoque aussi la réunion du 11 janvier du « groupe contact » censé résoudre cet épineux dossier et réunissant Direction générale de l'organisation des soins, Centre national de gestion et organisations syndicales de directeurs. Les positions et arguments de chacun y ont de nouveau été exposés. Les trois organisations Syncass-CFDT, CHFO et l'Ufmict-CGT qui portent la revendication de l'unicité statutaire des corps de DH et de D3S depuis de longues années ont exposé les arguments de cette évolution statutaire dans un document conjoint. Mais en désaccord sur la méthode présentée par la DGOS « qui se résumerait au seul arbitrage du ministre des Solidarités et de la santé, sans précision sur un calendrier de discussions », elles ont saisi Amélie de Montchalin, la ministre de la transformation et de la fonction publiques pour demander l'ouverture d'une négociation précédée d'un accord de méthode.