Olivier Véran et Brigitte Bourguignon demandent aux directions d'Ehpad d'organiser des séances de vaccination des personnels pendant l'été.
Vaccination en Ehpad : dernier avertissement avant obligation
Cette fois, c'est écrit. Dans un courrier du 28 juin adressé aux directions d'hôpitaux et d'Ehpad, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, et Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l'Autonomie, mettent en garde : le taux de vaccination des professionnels des Ehpad et des USLD est insuffisant « et ce n'est pas une situation normale au regard de la fragilité des résidents dans un contexte de menaces liées à l'apparition et à la diffusion de certains variants préoccupants ».
Les gestionnaires d'établissement sont invités à « organiser des séances de vaccination sur site pendant l'été », lesquelles pourront également être ouvertes aux personnels des Saad, Ssiad et autres établissements médico-sociaux du territoire.
Les deux ministres souhaitent que « d'ici le mois de septembre, au moins 80 % des professionnels des Ehpad et des établissements de santé aient reçu au moins une dose de vaccin ». À défaut, préviennent-ils, « nous ouvrirons la voie d'une obligation vaccinale pour les professionnels de santé, conformément aux récentes recommandations du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale ».
La FHF dans un communiqué rappelle qu'elle "soutient cet appel, qu'elle avait déjà appelée de ses voeux dès le lancement de la campagne de vaccination mais, plus encore, fidèle aux principes du serment d'Hippocrate « avant tout, ne pas nuire », elle est convaincue que l'exécutif doit envisager des mesures législatives pour rendre obligatoire cette vaccination pour les soignants, mais plus largement pour tous les professionnels de santé et tous ceux qui sont au contact des patients et des résidents". Et d'ajouter qu'après avoir applaudi les soignants, "les soutenir passe aussi par la vaccination. A défaut, la FHF réclame la fin du remboursement des tests « de confort » - c'est-à-dire des tests effectués sans symptôme ou sans être cas contact, dès lors qu'il existe un accès sans restriction à la vaccination.
Ces tests représentent en effet un coût considérable pour la société. Coût qui pourrait être évité si tout le monde était vacciné. Les bénéfices de ces tests payants pourraient alors être reversés aux hôpitaux et ehpad publics, qui prennent en charge 8 patients hospitalisés pour COVID sur 10, pour financer le coût économique que représentera la 4ème vague attendue dès septembre."