Je ne sais pas s'il faut comparer la situation actuelle à celle de 1940 comme je l'ai entendu sur les ondes. C'est peut-être un peu exagéré à moins d'envisager une collaboration avec le coronavirus, ce dont je doute.
Vaccinez-moi, revaccinez-moi, oui plus vite...
Comme je parle excellemment l'anglais, je sais seulement que nous sommes dans un des pays les plus vaccins-bashing du monde. J'ai tellement honte que je ne vous dirai pas les taux habituels de vaccination antigrippale en EHPAD dans l'entourage familial et professionnel des résident(e)s. Il parait que nous sommes tous un peu EHPAD-bashing aussi. Ajoutons-y un zeste de Courteline pour ne pas rompre brutalement avec des siècles de paperasse, nonobstant la sauvegarde de la forêt. Je vous vois : s'y ajoute un peu -beaucoup- d'ordinateur entre visios multiples et tentatives désespérées de lire toutes les « recos » et autres parapluies des ARS et autre DGS. Ne vous polarisez pas sur l'insuffisance ubuesque des personnels, situation à laquelle notre société a eu tout le temps de penser auparavant avant de tomber sur le mur de la réalité d'une crise sanitaire sans précédent pour les établissements d'hébergement et de soins. Oubliez un peu la longue file des familles devant la porte et celles qui sont et seront toujours mécontentes, quoique vous fassiez. Laissez même à demain ce qu'il faudra radicalement changer à la lumière de l'expérience actuelle. Vous n'en avez plus le temps et je crains trop que vous n'en disposiez pas pour finir cette page.
Non, l'essentiel est ailleurs : « ce qui est important est toujours simple » disait à juste titre un président de la république qui n'était pas à mon goût. La sauvegarde de la santé des personnes âgées vulnérables passe en urgence par la vaccination disponible. Tarder sera coupable devant l'Histoire. Les « vaccinophobes » d'aujourd'hui, parfois adeptes des poudres de perlimpinpin et croyants indécrottables de la puissance de l'esprit sur le corps, pourraient bien être les premiers à nous reprocher notre manque d'enthousiasme.
Si vous en avez encore le temps, denrée rare, vous pouvez lire le travail de la SPILF[1]. Sinon, faites confiance aux médecins et scientifiques, largement majoritaires, qui voient dans la vaccination la principale porte de sortie de l'enfer actuel.
Dr Bernard Pradines, ancien gériatre
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