L'expertise des kinésithérapeutes est essentielle pour que vieillir ne signifie plus perdre son autonomie, écrivent la présidente de l'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes et une professeure des universités.
« Vieillir en bonne santé, un défi que les kinés veulent contribuer à relever »
Dans une tribune parue le 10 octobre dans le Figaro, Pascale Mathieu présidente du Conseil national de l'ordre des masseurs-kinésithérapeutes et France Mourey, kinésithérapeute et professeure à l'université Bourgogne Franche-Comté plaident pour un bilan spécifique de dépistage de la fragilité motrice des personnes vieillissantes, réalisé par les kinésithérapeutes, avec une réévaluation régulière comme le prévoit le programme Icope (Integrated Care for Older People). « Cette évaluation doit être proposée à domicile, où souhaite vieillir l'immense majorité de la population, écrivent-elles. Elle doit être systématique à l'entrée en Ehpad, où vivent 21 % des personnes de plus de 85 ans. Une vigilance particulière doit aussi être portée aux personnes en sortie d'hospitalisation, au moment du retour au domicile. Quant à la rééducation en gériatrie, elle mérite la création d'un acte spécifique, avec des attendus précis en termes d'équilibre dynamique et de poursuite des actes de la vie quotidienne ».
Plus largement, elles estiment que les kinésithérapeutes « sont en première ligne et sont prêts à relever le défi de la prévention » et que « leur expertise en matière de mobilité, de force musculaire et d'équilibre est essentielle pour aider les personnes âgées à maintenir leur autonomie ».