Le président de la République a souhaité que la visite de leur proches aux malades en fin de vie soit rendue possible. Mais déjà des familles et des professionnels demandent le desserrement du confinement avec des précautions sanitaires.
Visites des familles même en dehors de la fin de vie : le débat s'ouvre
Le confinement va durer jusqu'au 11 mai et au-delà pour les Ehpad. Lors de son allocution du 13 avril, Emmanuel Macron a souhaité « que les hôpitaux et les maisons de retraite puissent organiser pour les plus proches avec les bonnes protections la visite aux malades en fin de vie pour pouvoir leur dire adieu ». Certains établissements ont fait le choix de déjà le faire avec un cadre sanitaire strict.
En fait, dès le 30 mars, dans sa réponse au ministère des Solidarités et de la santé sur le renforcement des mesures de protection dans les Ehpad, le Comité consultatif national d'éthique avait insisté pour que les situations puissent être prises en compte au cas par cas et avait indiqué qu'« un accueil organisé pour les familles et les proches aidants, parfaitement régulé et sécurisé avec les protections qui s'imposent, pourrait également être envisagé, en particulier pour les résident(e)s en fin de vie ». En particulier...
Car avec la prolongation annoncée du confinement, de nombreuses voix commencent à se faire entendre pour demander un retour, encadré, des visites des familles. Il est question de « parloirs » ou d'espaces d'échanges. Pourquoi pas, dit en substance Romain Gizolme, directeur de l'AD-PA, dans une interview à RMC. « Si », ajoute-t-il...
La Fédération nationale Avenir et qualité de vie des personnes âgées (Fnaqpa) évoque elle aussi les risques de décompensation et de syndrome de glissement et demande que « soit étudiée la réouverture progressive des établissements aux familles des résidents, dans le strict respect des gestes barrières, des équipements de protection individuels et en organisant le test systématique des visiteurs ».