Présenté le 18 novembre par Marisol Touraine, ministre de la Santé, le Plan national maladies neuro-dégénératives 2014-2019 succède au Plan Alzheimer 2008-2012.
270 millions d'euros, 850 000 malades
Elargir le nouveau plan 2014-2019 à l'ensemble des maladies neuro-dégénératives n'est pas en soi une mauvaise chose. France-Alzheimer regrette toutefois que le budget alloué soit trop restreint et surtout que le périmètre ne soit pas clairement défini. En effet le plan précédent avait l'avantage de viser spécifiquement la maladie d'Alzheimer. En conséquence les 96 mesures prises pourraient devenir, selon France Alzheimer, de simples déclarations d'intention.
Sur les 470 millions d'euros alloués au Plan, seuls 270 millions sont accordés au volet sanitaire et médico-social. Pour répondre à 850 000 malades et plus en y intégrant les aidants familiaux, cela fait peu d'argent ! Faute d'objectifs à court terme et d'indicateurs de suivi, France Alzheimer s'interroge : "Comment dans ces conditions offrir aux familles des améliorations visibles et mesurables sur le terrain au quotidien?".
Les organisations professionnelles regrettent dans leur ensemble le manque de précisions de l'affectation de ces 270 millions alors même que seuls 6,5 millions sont consacrés au médico-social, et 2,4 millions pour le sanitaire.
Quatre priorités ont été définies : améliorer le diagnostic et la prise en charge des malades, assurer la qualité de vie des malades et de leurs aidants, développer et coordonner la recherche, enfin former les professionnels. A noter aussi l'accent mis sur la recherche et le besoin d'outils de connaissance (cohortes, bases de données nationales).
Le point positif, c'est qu'un éclairage nouveau est orienté sur les 150 000 personnes atteintes de la maladie de Parkinson et les 85 000 personnes touchées par la sclérose en plaques, ce qui n'est pas rien pour cette population.